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Riggi MO - Les maîtres du temps
Le 21 juin 1889 après 25 ans de recherche, le Professeur Stanislas célèbre la réussite d'une vie : l'invention de la première machine à voyager dans le temps.
Après s'être imaginé vivre des épopées avec son ami Richard, comme découvrir comment on vivait au temps des romains, de Louis XIV ou à l'âge des cavernes, ou encore de voir à quoi ressemblaient réellement les dinosaures, il réalise que cette machine peut leur permettre de s'enrichir considérablement.
Trouver l'or qui a ruiné Johann Sutter le 24 janvier 1848 en Californie, avant qu'il ne soit découvert par James Marschall, remonter le temps à la recherche de trésors perdus avant qu'ils ne soient irrémédiablement introuvables, remonter le temps dans le but d'acheter des tableaux de grands maitres directement aux artistes et les revendre à leur époque... En voilà des idées pour gagner de l'argent.
Zorcud - Bivouac
L’onde du vent lisse les blés mûrs,
Le soir qui tombe réveille les bois,
Les peupliers font briller leurs ramures,
Au soleil qui se couche dans un ciel de soie.
Une source roucoule sous les herbes couchées,
Les fleurs s’évaporent en senteurs vespérales.
Nature tu ignores tout de mes tourments,
Indifférente au mal qui ronge les amants.
Je suis un vieux croûton amoureux d’une étoile
Qui traverse l’horizon et lentement s’éloigne.
BOUILLON ANNE-NATACHA - La femme balafrée
« Elle est belle votre cicatrice. »
Non, non et NON. Une cicatrice n’est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n’est pas quelque chose qu’on met dans un vase puis qu’on hume, qu’on admire et qu’on regarde s’épanouir. Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n’est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle.
La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril.
Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s’incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent. Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.