Au début des années 90, les élections au Congo-Brazzaville annoncent la fin du monopartisme et l’avènement de la démocratie. Mais il n’en est rien. Juste après le scrutin pourtant jugé transparent et juste par les observateurs internationaux, l’appétit des leaders politiques pour le pouvoir absolu bascule le pays dans l’horreur après l’annonce des vainqueurs. Les alliances formées pendant et après le scrutin volent en éclats. La capitale congolaise s’embrase, entraînant la mort de milliers de civils.
Au plus fort des affrontements extrêmement violents et meurtriers, la famille Lisako se déchire, les neveux ont regagné les quartiers de leurs parents et ont rejoint les groupes de milices. Dans cette tourmente, Franck Lisako, le fils de Marcel, revenu de Moscou où il a passé toute son enfance aux côtés de sa grand-mère, se retrouve enrôler dans un des camps, sans le vouloir.

Brassens chanta dans l'une de ses chansons pleines d'humour « Y'a plus d'moralité publique dans notre France ».
Jean Ferrat, lui, a dit « Quelque chose est pourri, dans notre royaume de France ».
Moi, je vous dis, notre pays n'est plus une démocratie mais une dictature administrative.
Pourquoi la délinquance administrative ?
À travers mon métier, j'ai découvert un système infâme. J'ai saisi le tribunal administratif et je fis condamner mon département pour violation des droits de la défense sur la base de l'article 6 II de la loi de 1978 du code administratif, article détourné par des Maitres des requêtes au Conseil d'État.
De nombreux citoyens dans ce pays ont subi ce système et en ont été les victimes. J'ai voulu leur rendre justice et alerter les pouvoirs publics sur cette dérive.
Corynne BUREAU est assistante maternelle. Après avoir fait condamner le département de la Gironde pour violation des droits de la défense, aujourd'hui, elle témoigne.

L’Union européenne est née d’une ambition : partager les ressources primaires et mettre en concurrence les pactes sociaux pour assurer leur transformation en biens de consommation de la manière la plus efficace possible. Les pactes réunis au sein du marché de l’Union n’avaient pas les mêmes objectifs : les uns voulaient renouer avec la puissance de leur passé glorieux, les autres voulaient seulement améliorer le pain quotidien de chacun, mais l’Union réussissait à fonctionner tant bien que mal.
La chute du mur de Berlin a modifié l’essence de l’Union européenne : elle s’orienta vers la construction d’un projet fédéral. Depuis, pour les pays les plus bureaucratisés, l’objectif est de transférer toujours plus de charges sur le compte collectif de la fédération  pour les autres, il s’agit de consolider l’unité du marché et les conditions de concurrence qui le régule. Ces deux ambitions ne sont pas compatibles si bien que l’Union voit sa place dans le monde régresser d’année en année au point que son existence est aujourd’hui menacée.
Dans cet essai, l’auteur s’interroge et dénonce ainsi une Union bureaucratique qui assassine l’Union politique et se révèle incapable de répondre à ses objectifs : réunir les moyens primaux pour nourrir chacun de ses membres afin de développer une industrie forte au service d’un marché unique, non globalisé.