L’imagination jaillit souvent de l’inattendu, de ces instants fugaces qui nous interpellent : une silhouette esquissée, une ombre fugitive fuyant sous la lumière des réverbères, le flot assoupi des étudiants vers les amphis, un regard qui s’évade au-delà du paysage qui défile, l’anonymat des foules connectées, ou encore la beauté d’un ciel chargé. Ces moments vous saisissent sans prévenir, offrant la promesse d’une histoire, l’exutoire d’un trop-plein d’émotions, ou l’étreinte d’un sentiment intense. Amour, souvenir, douceur, colère : tous se nourrissent de ces instants éphémères qui racontent la vie.
À travers l’alchimie de l’écriture, entre élan et recul, fluidité et obstacles, allitérations douces ou abruptes, les mots et les phrases, ligne après ligne, dessinent l’atmosphère d’un univers. Les poèmes de ce recueil, dans leur dispersion et leur désordre apparent, tissent une intimité universelle, mêlant instants précieux, souvenirs nostalgiques et un regard amusé sur nos faiblesses humaines.

Dans le cadre d'une thématique hebdomadaire, Henri Constello, journaliste à l'Immédiat, solidement ancré dans un passé maitrisé, coiffé des certitudes de son époque, se rend à la prison de Bacaune, s'entretenir avec Jules Dessaillie, un pédophile récidiviste incarcéré.
Ce dernier, lui apprenant qu'il est à l'origine de sa venue, sera pour lui le liftier, diablement informé, de son ascenseur pour l'enfer.
« Il venait de m'expliquer cela comme moi j'aurais pu dire “Ce matin, j'ai préparé mon café, mais comme il était trop chaud, j'ai attendu avant de le déguster.”. Je revoyais dans ma tête la définition du mot “humain” et j'avais l'impression d'avoir raté quelques heures de cours à l'école. »
De sa méconnaissance du thème, à son déclin en spirale, via son réseau d'assainissement mémoriel, jusqu'au trou de ver libérateur, ce roman autobiographique vous entraine dans le voyage infernal de l'auteur pour survivre au lui-même révélé.
Ce récit partiellement imaginaire aux expériences intimes totalement réelles, mêlant humour, émotion, rêves, faits, amitiés, observations, imprévus, réflexions et ouvertures, offre une découverte de notre société de l'intérieur d'une personne, connectée à ses sens.
Henri Constello parachève, par ce premier roman, un délicat voyage de réhabilitation personnelle. Retraité depuis peu, il reprend contact avec l'écriture à laquelle il avait renoncé après ses 14 ans. Le souhait manifesté par ses amis de lire l'expression de sa sensibilité, ainsi que la découverte de la capacité de guérison qu'offrait la rédaction, l'ont amené à coucher sur le papier son vécu révélé d'autiste Asperger.

C’est elle qui a absolument tenu à monter jusqu’au chalet qu’il lui offrit du temps de sa gloire. Elle, c’est Emma, jeune écrivaine en partance pour la renommée. Lui, c’est Marc, champion aux performances mondiales, compétiteur acharné dont l’essor fut brisé par une chute dans la descente de Kitzbühl dont il ne s’est jamais remis. Depuis plus de dix ans, dans des velléités de vie commune, ces deux-là ne cessent de s’attirer et de se repousser.
La neige qui depuis des jours ne cesse de tomber a transformé le chalet en igloo et les coupe de toute communication avec la vallée. Surtout, elle les prive de ces pilules dont le stock est épuisé alors que, sans elles, Emma est en danger de mort.
Est-ce pour la sauver, coûte que coûte, ou pour renouer avec son destin de héros, que Marc s’épuise à creuser dans la neige un passage ? Et Emma, tout en s’escrimant à ébaucher un roman qui ne vient pas, est-ce la mort ou est-ce l’amant qu’elle défie ?
À travers un affrontement sans pitié, que vont-ils découvrir qui ne se donne qu’à ceux qui en assument le risque ?