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BOUILLON ANNE-NATACHA - La femme balafrée
« Elle est belle votre cicatrice. »
Non, non et NON. Une cicatrice n’est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n’est pas quelque chose qu’on met dans un vase puis qu’on hume, qu’on admire et qu’on regarde s’épanouir. Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n’est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle.
La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril.
Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s’incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent. Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.
VALLAR CHRISTOPHE - Nous avions dix-sept ans
Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c’est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l’autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l’odeur de l’expresso sur les vestes, et d’attraper son Bac en plein vol, puisqu’on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D’une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l’autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l’appétit de l’oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu’il va même en partager l’abondance avec Fifi l’ami d’enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s’étirent et n’en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s’en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu’à elle, celle qu’on n’attendait pas, blonde comme un blé, de l’azur plein la pupille. Vanessa, c’est d’abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d’une vie face à la moitié de cet homme qu’il n’est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l’amour se régale, qu’il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu’il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman.
FARINE JEAN-BAPTISTE - 13-8 Code M-H – Tome 1 : Michel
Quelle relation entretenez-vous avec le pouvoir ? Le fantasme grisant d’avoir un contrôle absolu ?
Ceux qui l’ont expérimenté ont adoré cela comme une drogue, un besoin. D’autres ne l’ont jamais désiré, ou encore se fichent de ce concept trop abstrait.
Parmi tous et leurs connivences possibles, ceux que j’admire le plus sont les génies incompris.
Et si l’Übermensch de Nietzche était bien plus qu’une simple théorie ?
Lecteurs, lectrices, que vous me connaissiez ou non appelez-moi Dr. H.