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SÉBERT REGIS - Homo Sapiens Politicus - Vers un autre modèle de société
La jeune génération sait qu'en ce début du troisième millénaire, la situation de l'humanité est plus que critique et sa survie menacée (désastre écologique, risque de guerre, accroissement des inégalités). Mais elle semble désorientée quant à la voie qui permettrait à Homo Sapiens de s'en sortir. Oui, la préoccupation écologique est cruciale, oui les discriminations sont inacceptables, mais la résolution « par le haut » n'adviendra jamais si les questions de l'exploitation économique, de la domination institutionnelle et de l'assujettissement idéologique ne sont pas reprises à bras-le-corps et articulées dans une conception d'ensemble.
C'est ce qu'acte le présent discours dit polistique (alliant science et politique), esquissant le prochain modèle de société souhaitable : le communalisme mondial en réseau.
« Alors, il ne s'agira plus de travailler pour perdre sa vie à la gagner. Il s'agira de s'impliquer dans les activités de production pour s'émanciper subjectivement. Et il se trouve que cela n'est pas incompatible avec une création importante de plus-value, à condition d'en changer la forme dans les échanges, et de modifier le profil institutionnel des organisations ».
GAZAN CHRISTIAN - Que s'étendent mes ailes
« Nous sommes un peuple, une colonie, la trame d’une histoire incroyable, fascinante et terrifiante. Nous sommes la vie, nous sommes sa victoire, nous les survivants de la bêtise et du mépris d’une autre forme de vie. Nous avons traversé les âges, les océans, nous nous sommes multipliés au sein d’un rite simple. Le soleil, les vents et les mers témoignent de notre présence et de notre rôle. Nous n’avons pas le don de la parole, nous avons l’équilibre et l’éloquence d’une vie qui se conjugue au présent. Nous ne laissons rien et nous ne détruisons rien non plus. »
À travers le parcours des oiseaux auxquels nous pouvons nous identifier, ce récit retrace les étapes d’une vie avec ses combats, ses doutes et ses victoires.
VALLAR CHRISTOPHE - Nous avions dix-sept ans
Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c’est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l’autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l’odeur de l’expresso sur les vestes, et d’attraper son Bac en plein vol, puisqu’on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D’une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l’autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l’appétit de l’oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu’il va même en partager l’abondance avec Fifi l’ami d’enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s’étirent et n’en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s’en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu’à elle, celle qu’on n’attendait pas, blonde comme un blé, de l’azur plein la pupille. Vanessa, c’est d’abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d’une vie face à la moitié de cet homme qu’il n’est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l’amour se régale, qu’il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu’il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman.