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DAMASA - Et tout ça ...devant l'Évêché
Ce roman est un opus à neuf voix dont chacune envisage, à sa manière, la mort violente d'un homme.
Le fait divers devient conte pour adultes avec vocation à philosopher sur la «misère», les incompétences, voire les tribulations d'acteurs sociaux, livrés à leurs propres turpitudes. Il appartient au lecteur de percer l'intrigue qui émerge, pour finalement se distinguer du scénario initial. L'auteur met l'accent sur le rapport entre le mal, la damnation sociale et l'obscurantisme. Comme FANON, CESAIRE, ZOBEL et MARAN. Son objectif : apporter sa contribution à la déconstruction de la violence polymorphe et sociétale, en offrant à sa ville un récit original. On saisit mieux la quintessence d'une oeuvre en s'appropriant la pensée de son auteur. L'écriture est un partage !
Daniel Claude Marie-Sainte, alias Damasa, est né le 8 janvier 1956 à Fort-de-France. Shintoiste, il est inspiré par le Hagakure, le livre secret des samourais, et les nouvelles d'Akutagawa Ryunosuke, célèbre écrivain japonais de l'ère Meiji.
MBCras - L'arbre pourpre
Un matin, le royaume de Palassie, riche en terres grasses et fertiles, se découvre touché par les prémices d'une sécheresse inexplicable qui, au fil du temps, va peu à peu le dépouiller de sa chair nourricière, effaçant là une prairie, là un champ de blé, pelant plus loin la crête d'une colline, dénudant ailleurs le versant entier d'un coteau forestier.
Très vite, l'espoir d'un phénomène accidentel de la nature tombe devant la constance du processus. En effet, le mal progresse, sans trêve ni relâche, conduisant le royaume et sa population affolée à leur perte.
À mesure que la lèpre rampante du désert se répand et retourne en poussière inerte tout ce qu'elle touche, un arbre croit à la croisée des routes, plus grand, plus rouge à mesure que les années passent. Un arbre que rien ni personne ne parvient à abattre. Ni la hache des bucherons, ni les flammes, ni la mitraille, ni le sacrifice d'un fils. Qui est-il ? Que veut-il ?
FRANCHI ALAIN - Le roi est mort, vive la reine - De la peur au XXIe siècle
Les crises se succèdent. Elles détruisent les organisations qui faisaient la fierté des pays libéraux lors des trente glorieuses : l’Éducation nationale, la santé et la libre circulation des hommes et des marchandises. Elles étaient perçues comme les mamelles garantes de l’abondance de biens de consommation pour un nombre toujours croissant d’individus. La progression des consciences dans l’échelle des savoirs et l’accès à la consommation de masse promettaient le bonheur et la paix : chacun devait pouvoir progresser, chacun devait pouvoir améliorer son niveau de vie sans avoir besoin de préempter les richesses de ses voisins. Cette machinerie mise en place par les démocraties libérales paraît déréglée. Pire, elle échappe de plus en plus à ses mandants, uniformisant irrésistiblement les vies des citoyens et rendant de plus en plus invivable l’environnement.
La décroissance serait inéluctable. L’Homme peut-il reprendre en main son destin afin d’échapper à cette fatalité ?