Quelle idée peut-on avoir d'une gare de triage ? Un préjugé. L'endroit est peu connu et ne fait jamais l'actualité. Les médias parlent plus souvent du tarmac que du ballast... Il y règne pourtant une activité intense.
Ici pas d'intrigue, pas de suspense, mais des faits bruts répartis dans une cinquantaine de scènes ou évoluent le plus souvent des personnages aux prises avec les problèmes quotidiens inhérents au fonctionnement des gares en général et des gares de triage en particulier.
Le décor spécifique et confiné que constituent les postes d'aiguillages et les faisceaux de voies, confère à l'ensemble une atmosphère originale proche du huis clos.
Bibliothécaire puis professeur d'anglais, Philippe Andrieu a passé vingt ans dans une gare de triage.
Cette expérience, à laquelle ses études ne l'avaient pas préparé, lui a ouvert les yeux sur un monde insolite qu'il s'est plu à décrire au moyen de scènes inspirées de la réalité.

L'auteur et quelques-uns de ses amis ont porté une cravate noire en 1992 quand toute la planète fêtait le cinq-centième anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Objectif : manifester leur tristesse face aux crimes des conquistadors qui ont massacré, pillé les peuples amérindiens, au nom d'un roi... de droit divin. Les atrocités ont continué... jusqu'à ce jour. Pendant cinq siècles, au nom de Dieu, ils se sont crus autorisés à perpétrer ces crimes sans que personne ne s'interroge une seule fois sur la philosophie de vie des peuples amérindiens.
En Patagonie, les Indiens ont toujours résisté, d'abord aux Incas, ensuite aux Espagnols. Ils ont cédé devant les colons et leurs armées puissantes, qui ont fini par les chasser de leurs terres ancestrales. Pour échapper au massacre, certains se sont réfugiés dans des vallées inaccessibles de la cordillère des Andes.
Fasciné par leur civilisation, l'auteur raconte ici la rencontre entre ces hommes détenteurs de secrets immémoriaux et le survivant d'un crash aérien en quête d'amour et de sagesse.

Il te faut oublier l'inoubliable
Parvenir sans préjugés jusqu'ici
Ou personne n'est jamais arrivé
Refuse de te présenter devant les juges
Déclare-toi coupable de tes mots
Et ouvre tous tes poèmes-prisons
Pour laisser les vers se promener au soleil
Aki ROUKAS est né dans un petit village de la Messénie (Péloponnèse du sud). Il a effectué ses études primaires et secondaires en Grèce, et ses études supérieures en Belgique. Il a été coordinateur du centre interculturel Agora ou il a, entre autres, enseigné la langue et la littérature grecques modernes pendant vingt-trois ans. Puis, il quitta la culture pour exercer dans une SRL à vocation sociale. Il est l'auteur de nombreuses publications en français et en grec.