D'aussi loin que mes souvenirs m'emportent, Hanna était à mes côtés, m'apportant sérénité et réconfort. La nuit, elle me protégeait de mes terrifiants cauchemars.
Les adultes ne m'écoutaient pas. Ils ne voyaient dans mes plaintes que de la paresse, dont la punition était le seul remède. Les garçons de mon âge me fermaient la porte de leur univers. Je ne trouvais pas ma place. C'est alors qu'Hanna m'emmena dans son sillage, me guida vers la féminité. Les filles de mon âge m'accueillaient dans leur monde, m'acceptant comme j'étais. Je trouvais enfin ma place.
À l'âge de dix ans, le verdict tomba : une malformation cardiaque volait mon enfance. J'allais être RÉPARÉ ! .
L'espoir m'envahit, sans m'imaginer les années douloureuses qui s'ensuivraient.
Hanna s'épanouissait en moi tandis que le monde masculin m'ennuyait. Elle avait le déni de mon corps. Je ne savais pas si je parviendrais à la suivre dans la quête de son existence...
Aujourd'hui, à partir des souvenirs, des sensations, des ressentis en commun, Hanna nous conte le long et douloureux chemin qui l'emmènera vers la reconnaissance de son genre féminin.
Hanna a grandi secrètement dans l'esprit de Patrick, garçon tourmenté et rejeté du monde masculin à cause d'une malformation cardiaque diagnostiquée tardivement. Ensemble, ils se sont construit une forteresse pour une protection mutuelle.

Une fantasmagorie.
Berthelot s'échappe pour une dégustation de vin laissant Poulbot, son collègue de la « Scientifique », seul.
Invité par un jeu de hasard à la fête d'une connaissance, Poulbot passe la nuit de la Saint Jean dans les turbulences d'un jeu placé sous le parrainage d'Adam de la Halle et la protection de Dionysos.
Dérouté par la magie et la facétieuse féerie de ses compagnons d'un soir, il sera finalement sauvé par le commissaire Berthelot avec l'assistante de Poulbot, Lobutop.
Une histoire à savourer les jours ou les nuits de songeries...
Jean-Marc Quillet navigue entre arts de la scène (théâtre, danse, musique) et écriture. Artiste, il exerce également la profession de pédagogue autour de ces expressions artistiques. Il aime aussi le vin et la cuisine, comme écritures et lectures du monde. Surtout parce qu'il est très gourmand.

Elle aspire goulument sur la Balto qu'elle vient d'allumer après s'être enduite copieusement d'huile solaire.
Les jambes écartées, le haut du soutien-gorge rabattu, elle se délecte de la vue des apprentis-bouchers qui logent dans la mansarde de l'immeuble en face.
Elle les voit qui se chamaillent pour passer le haut du corps dans l'oeil-de-boeuf, chacun leur tour.
Elle voit qu'ils sont excités et imagine ce qu'ils font avec leurs mains.
Elle, c'est son ennemie.
Elle, c'est aussi sa mère.
Il vient d'avoir 10 ans.
Gérard STELL parle anglais et allemand, ce qui lui a permis de travailler dans de nombreux pays dans lesquels il a observé tout ce qui a pu lui servir de ligne directrice pour rédiger ses romans.