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DESBORDES NICOLAS - Ce cercueil que je n'ai pas choisi
Je m’appelle Georges. Et moi, dont la voix s’est lentement éteinte, je veux pouvoir encore parler après ma mort. Les mots, c’est tout ce qu’il me reste. Cette longue descente aux enfers où chaque jour compte, je l’ai vécue, et j’ai emmené toute ma famille dans le sillage de la maladie. Lentement replié sur moi-même, j’ai affronté toutes les grandes questions de la vie : l’amour, la haine, la colère, le désespoir, l’incompréhension, la révolte, l’injustice et d’autres encore.
Comment vaincre le temps alors qu’on sait qu’on n’en a plus ? Je devais choisir : me battre ou baisser les bras. Alors je me suis battu.
VALLIN PAUL - Les Fables de « Ma » campagne d'antan - Tome XXIII
La campagne, ce sont les grands espaces que la nature a colonisés pour, au rythme des saisons, y faire naître une végétation d’arbres, de fruits, de plantes, de fleurs et faire vivre les hommes, les animaux, les oiseaux, en un mot : la Vie !
Cette terre faite nourricière par le monde paysan fut la religion et la philosophie du passé ses déesses-mères (Déméter) étaient un culte rendu à la nature, à la végétation, la floraison, la fertilité, la beauté… De tout temps, la Terre avait été honorée et respectée en lui offrant, en sacrifice, le labeur paysan. Hélas, les temps ont changé soumise aux lois du « Progrès » technique, mécanisé et numérisé, la Terre est devenue une marchandise de consommation… jusqu’à quand ?
ANDRIEU PHILIPPE - Le triage
Quelle idée peut-on avoir d'une gare de triage ? Un préjugé. L'endroit est peu connu et ne fait jamais l'actualité. Les médias parlent plus souvent du tarmac que du ballast... Il y règne pourtant une activité intense.
Ici pas d'intrigue, pas de suspense, mais des faits bruts répartis dans une cinquantaine de scènes ou évoluent le plus souvent des personnages aux prises avec les problèmes quotidiens inhérents au fonctionnement des gares en général et des gares de triage en particulier.
Le décor spécifique et confiné que constituent les postes d'aiguillages et les faisceaux de voies, confère à l'ensemble une atmosphère originale proche du huis clos.
Bibliothécaire puis professeur d'anglais, Philippe Andrieu a passé vingt ans dans une gare de triage.
Cette expérience, à laquelle ses études ne l'avaient pas préparé, lui a ouvert les yeux sur un monde insolite qu'il s'est plu à décrire au moyen de scènes inspirées de la réalité.