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BERNY-LAPALUS JACQUELINE - La légende de Jadis et Naguère
Mêlés, ensorcelés, Jadis et Naguère fabriquent leur légende dans un voyage à rebours. Guide invisible, le premier dessine le trajet.
Le deuxième envoûté emprunte son chemin. Ami lecteur, ce voyageur t’emmène avec lui sur sa barque.
Il te fera connaître l’avenir d’un homme courant après son ombre et qui croyant l’atteindre se sépare de sa propre vie pour s’emparer de celle d’un autre.
Déjà tu l’as rejoint là-bas où tout a commencé avec son double et sa malle. Tu le suivras dans sa quête de grottes, de voûtes, de bergeries et de cerisaies en fleurs.
Tu partageras sa fiévreuse attente aux bornes des années, jusqu’aux larmes et à l’enchantement du retour.
DAHAN MAURICE - Châteaux en Suisse
Les frères Grandchamp, issus d’une famille paysanne de la France profonde, ne parvinrent pas à perpétuer la vocation agricole de leurs ancêtres. L’un devint maçon, l’autre tailleur de pierres. Emportés par le flux de l’exode rural, ils s’installèrent à Paris. Ils s’associèrent pour créer une entreprise de construction qui fut un véritable succès. Lucien, en sa qualité de tailleur de pierres, préféra se spécialiser dans son métier et laisser son frère gérer seul l’entreprise. Au cours de ses pérégrinations, il fit la connaissance, à Vienne, d’une femme sculpteur, Anna, avec laquelle, des liens intimes se nouèrent. Celle-ci, fille d’un compositeur célèbre avait une autre passion, la musique, qu’elle s’abstint de développer et de pratiquer, tant elle craignait de faire de l’ombre à son père, Gustav Mahler.
Un véritable voyage au cœur de la France et de la Suisse du début du XXe siècle.
BOUILLON ANNE-NATACHA - La femme balafrée
« Elle est belle votre cicatrice. »
Non, non et NON. Une cicatrice n’est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n’est pas quelque chose qu’on met dans un vase puis qu’on hume, qu’on admire et qu’on regarde s’épanouir. Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n’est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle.
La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril.
Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s’incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent. Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.