Plongez dans l'univers de nos auteurs
ROQUEBERT BERTRAND - Le Fleuve des fleuves
c'est le Niger.
Il partage l'Afrique de l'Ouest en deux parties et le Mali en deux mondes. D'un côté des miséreux faméliques, de l'autre des bourgeois maliens, libanais ou expatriés, riches et repus. Des mystiques illuminés et des trafiquants pouilleux. Des saints hommes et des faux prophètes. Des aventuriers magnifiques et des gueux.
Vingt ans après l'indépendance et vingt ans avant la guerre qui a réinstallé le Mali dans la misère durable, une entreprise se crée et essaye d'apporter sa pierre à l'édification d'un monde moins glauque. Des barrages, des routes, des bâtiments, des rencontres étonnantes ou douloureuses. L'apprentissage du système endémique de corruption massive de l'Afrique.
Les zonards arrivaient de leurs banlieues dans d'authentiques Peugeot 404 ou 504 break ou pick up et ils s'installaient dans cet étrange caravansérail. Quand la pression de la bière sur leur vessie devenait trop forte, ils allaient lancequiner sur les murs de la concession, puis à deux, trois ou plus, s'abritaient sous une couverture miteuse pour un coït animal. Gao, vingt ans après Woodstock, c'était piss and love.
De Sévaré à Gao, les paysages sont d'une beauté hallucinante. La piste s'étire vers le nord-est dans un décor de western, parsemé de canyons et de pitons rocheux. Une paix voluptueuse transpire de cet environnement détritique, occupé par des bergers peuls et touaregs veillant sur d'immenses troupeaux de dromadaires, de moutons, de boeufs et de chèvres.
Après huit années de direction de travaux publics et de génie civil dans tous les coins de Madagascar, Bertrand Roquebert monte une entreprise à Bamako avec une équipe d'expatriés sur les ruines d'une société belge. Un démarrage difficile, des chantiers de rêve, des rencontres magiques, des drames et la descente inexorable au bout de cinq ans dans la déliquescence du système africain.
Depuis Bertrand Roquebert anime le chantier naval qu'il a créé sur la presqu'ile du Cap Ferret.
BISSONNETTE MARIE-CLAUDE - Prends soin, un ballon blanc et quatre saisons
Marie. Quarante-cinq ans. Autrefois dentiste, belle-maman, conjointe. Maintenant veuve, retraitée et invalide. Toujours maman, fille, sœur, amie. Elle est effrayée Marie. Effrayée de ne jamais pouvoir retrouver l’amour. Quand on perd quelque chose de si important, la quête et son retour deviennent une mission. Elle passe sa vie en revue. Toute petite, dans la cave à vin de son papa à l’âge adulte, diplômée. Elle se revoit tenant la main de celui qu’elle doit laisser partir pour toujours et en lisant les textos de celui qui lui donnera l’espoir que l’amour ne meurt jamais. La vie et le deuil, l’amour et la rupture. Au bord d’un lac, les mains dans un bol de bonbons, sur un plancher de danse. En sentant la pivoine, le vent glacé de la montagne ou la douceur sucrée du macaron, elle se rappelle. Et si c’était en resongeant à notre passé que notre avenir devenait plus clair ? Parviendra-t-elle à reprendre son souffle, à retenir le temps ? Car souffle le vent et passe le temps. Et si grâce à la poésie, la boucle de notre vie se ficelait plus facilement ? Parce qu’à la fin, on aura tous vécu les mêmes choses. Alors aussi bien rêver, vivre et aimer et mettre de bons souliers, parce qu’il ne faut jamais arrêter de marcher.
BATTOU LYNDA et ABDELLI DJINAD - Poésie au creux de mes nuits
Une poésie au cœur du quotidien, de la société.
Une poésie qui dénonce les injustices, le mépris et la violence tout en célébrant le partage, la vie, l’amitié, le pardon et les Amours, tantôt espérées et sincères, tantôt inavouées et trahies.