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LIOGIER LYSE - Pensées nocturnes
Tu m’emmènes dans un paradis caché dont personne ne connaît le code secret, puis disparais et réapparais comme un oiseau dans la forêt. Ici et là, partout et nulle part, dans le ciel et les nuages, sur la terre et les montagnes, au-dessus des mers et des déserts, dans les ouragans et le beau temps. C’est difficile de suivre un oiseau, n’est-ce pas ? Eh bien c’est comme si j’en suivais un lorsque je m’efforce d’essayer de te retenir près de moi ou bien de te chercher à chaque fois que j’ai besoin de toi. Tu m’échappes à la volée, tu me laisses t’approcher mais dès que tu sens la proximité, tu t’envoles à m’en faire délirer.
DIOGO DE ASCENCAO AMELIE - Partir pour une vie meilleure
Comme beaucoup de Lusitaniens, mon père Fernando voulait fuir la pauvreté de la campagne dans laquelle nous vivions et ne supportait plus le régime autoritaire d'Antonio de Oliveira Salazar.
Laissant derrière lui sa famille et sa ferme, il se décida à partir clandestinement pour la France, avec deux amis, début février 1965. Ils avaient deux frontières à franchir mais surtout, devaient traverser une bonne partie du territoire espagnol qui se trouvait encore sous la coupe de Franco.
Malgré les risques, Fernando fit tout pour réussir sa quête et ainsi nous offrir une vie meilleure.
Ce récit retrace notre vie, dans le contexte historique de l'époque, au Portugal, puis en France. Il relate l'exploit, le courage d'un père, mais aussi d'une mère qui, laissée seule, devrait travailler à la ferme, s'occuper de ses cinq filles, attendre et espérer qu'un beau jour, la famille serait à nouveau réunie.
Amélie DIOGO DE ASCENÇAO voit le jour dans un petit village du centre du Portugal. Dans ce premier écrit, elle retrace son histoire familiale, et plus particulièrement l'exploit de Fernando, son papa.
LEGENDRE JACQUES - Contes et légendes de la Dronne
Quand la réalité est décidément trop dure ou désespérément monotone, comment lui tenir tête, ou mieux, lui fausser compagnie ? Ce que les hommes ont fait depuis toujours : inventer des histoires, des contes, des mythes, n'importe quoi qui leur permette d'avoir l'impression de faire autre chose que de subir passivement leur sort. C'est ce qu'a fait autrefois Jacques Legendre. Quoi de plus réconfortant, quand on vit comme lui, en exil au milieu d'un camp de prisonniers, que de convoquer les souvenirs du pays de son enfance et d'en faire la matière des créations de son imagination ?
Quel souvenir heureux de son village aura assez de force pour consoler le soldat frappé à mort sur le champ de bataille ? Quel affreux danger menace la vaillante petite cloche du clocher de Saint-Aigulin dans son voyage de retour de Rome la veille de Pâques ? Le jeune paysan saintongeais parviendra-t-il à concilier son attrait pour une fille coquette de la grande ville avec la volonté de ses parents de le voir prendre la relève de la ferme familiale ?
Jacques Legendre, né en 1909 dans une famille libournaise de négociants en vins ruinée par la crise des années 30, fut envoyé en Allemagne comme prisonnier de guerre, ou il écrivit ses Contes et légendes de la Dronne et quelques poèmes. Il fut éleveur de chevaux de selle. Une maladie du coeur l'emporta malheureusement à l'âge de 63 ans.