Dans ces nouvelles, les endroits, les époques et les noms importent peu  c’est vous, c’est moi, puisque nous sommes les singes. La loi des singes est une même chanson qui se répète, sempiternelle, et dont la vie de tout un chacun marque un tempo régulier, à la fois spécifique dans sa mélodie et commun à tous dans sa cadence.
Ces histoires un peu décalées tentent de mettre le doigt sur les théorèmes qui dénotent, les histoires qui détonnent, parfois tragiquement, souvent avec poésie, toujours dans le mystère le plus complet.

Jelloul Belmakadem, né en 1953, Professeur multidisciplinaire en sciences humaines (économie, sociologie, psychologie et philosophie) a abordé d'un troisième point de vue la connaissance de soi-même pour élucider le sens de la vie sur terre afin de vivre en harmonie avec la nature. Il l'a appelé psycho-philosophique, car il fait appel à la fois au sentiment et à la pensée. Sa pensée se fonde sur les lois de la nature. C'est le résultat de toute une vie d'études et de réflexion intérieure.
On pense que se connaître signifie connaître son caractère, ses faiblesses et ses qualités. En réalité, il s'agit de bien plus que cela. Lorsque Descartes dit : « Je pense, donc je suis », cela signifie que la pensée est une manifestation de l'être. Cette conception de l'Homme est très limitée? en élargissant cette idée, nous disons : « je pense, je sens et j'agis, donc je suis une trinité ». Mais cette trinité inférieure et terrestre n'est pas encore l'expression parfaite de notre véritable être supérieur qui est âme, esprit et force, issu de la Source de vie qui est Amour, Sagesse et Puissance. On ne peut connaître cette vérité que par un travail intérieur de purification. C'est alors qu'une lueur émane de notre visage et nous sentons une paix et une joie intérieures? cela révèle que nous sommes sur la bonne voie, car la lumière originelle, spirituelle est à l'origine de la vie. Il est nécessaire de faire preuve d'honnêteté intellectuelle pour vivre cette expérience, car le vécu ne trompe pas, et demande de la persévérance et du temps pour obtenir un résultat.

La Guinée est un magasin aux rideaux baissés. Furtivement, on distingue des silhouettes coloniales qui vident les étagères et efflorent la dignité des pieds. Juste une boutique comme motif d’apaisements, car dehors, cerveaux dégarnis, on regarde de travers. L’ethnocentrisme de par son mécanisme de fonctionnement, est le vrai métier. On est persuadé de ses valeurs parce que chaque élection correspond à la saison des morts inutiles.
Un pays à 400 partis politiques opte pour le réveil de la nullité, la théorie de l’échec, dont l’analyse porte sur la chaleur volcanique de notre instinct animal. Or, nous sommes tous à la recherche des mêmes réponses. On nous amadoue avec les mœurs de l’esclavage et de la colonisation pour poursuivre notre propre univers carcéral : Diplômes français, uniformes militaires français, robes juridiques françaises, armes de guerre françaises, langue et prénoms français : tout est étranger pour contenir le volcan populaire national.
À l’état de vie, l’abominable comédie pour la liste des colonies qui n’échappera guère à la sentence des mots : dictature, troubles électoraux, mascarades, violences policières dans la débrouillardise de la lâcheté intellectuelle, tableau ou ironie.