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DAHAN MAURICE - La vie amoureuse de Gustav Mahler
Le titre de cet ouvrage est-il le reflet de son contenu ? Le lecteur pourra répondre à cette question. Quant à l'auteur, il tient à préciser, pour éclairer ses lecteurs, que Mahler, animé d'une passion suprême pour la musique a, dès son plus jeune âge, constaté qu'il n'appréhendait les sentiments amoureux qu'à travers le philtre de la musique. Ce qui rend inclassable sa musique. Ce qui en fait toute son originalité, c'est de constater qu'à chacune des étapes de sa vie, c'est par la musique qu'il a tenu à exprimer son message, souvent imprégné par les accents du folklore allemand ou sublimé par les réminiscences de sa Bohème natale.
Au cours de la plupart des étapes de sa vie de compositeur, une égérie l'illumina. Ses amours adolescentes s'ouvrirent sur le Klagende lied et les Lieder eines fahrenden geselen. Puis, il y eut Johanna Richter, dont le ramage n'était pas à la hauteur du plumage, pour parler comme Jean de La Fontaine. Sa passion wagnérienne, il en vécut les délicieuses affres avec Anna von Mildenburg dont il s'évada grâce aux conseils de Natalie, à laquelle dix ans durant il s'attacha, en raison de leurs affinités.
Mais, dans la Vienne festive qui l'accueillit, avec réserve, il rencontra Alma. La plus séduisante des égéries viennoises, avec laquelle il noua une relation amoureuse, séduit par sa beauté. Ils se marièrent moins de trois mois après leur rencontre... Parce qu'elle était enceinte. Ce fut un échec sentimental que Mahler magnifia par l'adagietto de sa Cinquième symphonie tandis que la Sixième scelle le divorce intime des époux, malgré les tentatives de Mahler de reconquérir les grâces de son épouse, par sa Septième. Mais la trahison d'Alma incita Mahler à composer son sublime Chant de la terre avant de sombrer dans les ultimes déchirements de la Dixième symphonie.
Docteur en droit et avocat, l'auteur a déjà publié plusieurs ouvrages dont Sécurité sociale et responsabilité et La Pratique française du Droit du commerce international. Il vous présente ici son dernier livre La vie amoureuse de Gustav Mahler.
VALLAR CHRISTOPHE - Nous avions dix-sept ans
Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c’est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l’autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l’odeur de l’expresso sur les vestes, et d’attraper son Bac en plein vol, puisqu’on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D’une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l’autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l’appétit de l’oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu’il va même en partager l’abondance avec Fifi l’ami d’enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s’étirent et n’en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s’en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu’à elle, celle qu’on n’attendait pas, blonde comme un blé, de l’azur plein la pupille. Vanessa, c’est d’abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d’une vie face à la moitié de cet homme qu’il n’est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l’amour se régale, qu’il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu’il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman.
MBCras - L'arbre pourpre
Un matin, le royaume de Palassie, riche en terres grasses et fertiles, se découvre touché par les prémices d'une sécheresse inexplicable qui, au fil du temps, va peu à peu le dépouiller de sa chair nourricière, effaçant là une prairie, là un champ de blé, pelant plus loin la crête d'une colline, dénudant ailleurs le versant entier d'un coteau forestier.
Très vite, l'espoir d'un phénomène accidentel de la nature tombe devant la constance du processus. En effet, le mal progresse, sans trêve ni relâche, conduisant le royaume et sa population affolée à leur perte.
À mesure que la lèpre rampante du désert se répand et retourne en poussière inerte tout ce qu'elle touche, un arbre croit à la croisée des routes, plus grand, plus rouge à mesure que les années passent. Un arbre que rien ni personne ne parvient à abattre. Ni la hache des bucherons, ni les flammes, ni la mitraille, ni le sacrifice d'un fils. Qui est-il ? Que veut-il ?