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POUR KARIM - Les Stones - Pièce en 4 actes et 2 entractes
Nous sommes à l'époque de la Covid-19. Une vingtaine d'années viennent de s'écouler depuis l'inauguration d'un nouveau millénaire. Les concepts surannés comme honneur, gloire, sagesse, noblesse, foi, éthique, ont cédé la place à de nouveaux. Les sentiments humains, les interactions sociales, la science, le commerce, le crime, l'art même se sont numérisés. On peut se trouver l'un l'autre dans quelques secondes, mais n'est-on pas ainsi réduits en un code précis ? Il s'agit d'une simple multiplication de choix, ou peut-il également s'agir des jeux politiques et des enjeux socioculturels ?
Les personnages de ce drame, ils se trouvent dans un carrefour spatiotemporel entre une enfance et une adolescence passées dans le précédent millénaire, une jeunesse et une vieillesse dans le présent, ce qui les fait passer dans le même temps de l'analogique au numérique. Il y a un contraste profond entre leur monde réel, la société moyen-orientale contemporaine qui les embrasse concrètement, et le monde virtuel des médias et des réseaux sociaux, ou ils ont plus de présence qu'au premier. « Je ne peux plus vivre avec tant de complexes » dit l'un d'eux avec larmes. Qui acceptera la responsabilité de cette déchirure d'âme de toute une génération ?
Karim Pour est né le 15 février 1982 à Tabriz en Azerbaidjan de l'Iran. Grâce à son père, il a pu découvrir les littératures azerbaidjanaise et persane dès l'enfance. En 1995, il commence à écrire des poèmes en persan, mais il comprend bientôt que le persan ne peut satisfaire sa passion et il se met à apprendre d'autres langues. Il lit des poèmes en anglais, espagnol, allemand, turc, et en 2008, il trouve enfin ce qu'il cherchait depuis longtemps dans la langue et la littérature françaises.
DRUMEZ RACHEL - Un bouquet de haïbuns pour mon angélique
Je vous invite à parcourir ce mélange de prose et de haïkus, rassemblant les sentiments que l’on croise dans l’amour comme des pétales qui finissent par composer un bouquet que je vous offre. Comme un voyage qui laisse un bon souvenir, ce recueil vous poussera – je l’espère – à la rêverie.
GROSSER ALEXANDRA-ANA - Journal de Fleur - 1979-1991
Fleur et son frère jumeau sont nés à Berlin le 30 janvier 1970. Dès son entrée au CP, Fleur commença à lire et à écrire avec joie et passion.
« Nuit. Je voudrais que le jour ne se lève plus jamais. Personne au monde ne soupçonnera jamais le sens de mes nuits... écrire, écrire, écrire... »
Son premier écrit de 30 pages ainsi que certaines ébauches de journal datent de 1979. À partir de 1981, elle tiendra presque quotidiennement son journal pour y confier ses tourments et ses bonheurs.
« C'est drôle comme ma plume révèle ma tristesse... Pourtant il y a aussi tant de bonheur et de joies ! Mais le bonheur est plus indicible. Il se goute et ne s'exprime pas... », écrivait-elle.
Elle aimait la musique et faisait de brillantes études de lettres anciennes. Elle n'avait que 21 ans lorsqu'un camion, le 16 novembre 1991, lui ôta la vie. Elle laissait alors des centaines de pages de nouvelles et de romans ainsi que son journal couvrant 4 452 pages manuscrites réparties en 32 cahiers.
« Je veux écrire pour défier le temps. Laisser derrière moi quelque chose qui retarde un peu le temps de l'oubli. »