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DEL NOSTRO LAURA - Déterrer
« Elle s’oppose radicalement à l’idée de venir au monde. Déjà elle s’égosille, elle tape du poing, crache dans le ventre de sa mère. Puis, estimant qu’il lui faut décidément se montrer plus explicite, elle offre à ses futurs parents son premier doigt d’honneur. »
« Entre 6 h et 6 h 30, elle est mue par un désir irrépressible de détruire l’Humanité tout entière. C’est avec ce projet qu’elle renaît chaque jour à la vie. Elle se prélasse dans son lit et se demande comment elle pourrait, à son échelle, faire un geste qui compte. »
Déterrer : Être rattrapé par des bribes de vie, d’émotions. Les croire soigneusement ensevelies, ne pas même en soupçonner l’existence. Subir et faire subir. Dériver. Perdre la raison, le sens des conventions. Tantôt ne pas savoir partir, tantôt refuser de rester, mais toujours être empêtré dans les fêlures. Ne pas savoir comment vivre, refuser le contrat, s’employer à le faire savoir par tous les moyens.
HELALI ASSES NESRINE - L'envolée des mots... en tableaux
Et si on laissait parler nos émotions au travers de l’expression artistique ? Des mots, oui, mais aussi des tableaux. Tel est mon écrit, l’expression de mes maux au travers de mes œuvres. Je partage avec vous, aujourd’hui, mon art thérapie.
VALLIN PAUL - Les Fables de l'art - Tome XXII
L’écriture donne, à celui qui tient la plume, le sentiment d’être immortel. Avec la littérature des mythes et légendes, c’est l’immortalité de l’Esprit humain qui, tel un flambeau olympique, est transmise de génération en génération par la magie de la mémoire du passé. L’écriture triomphe ainsi du temps et de l’espace, même si l’art du fabuliste consiste à faire du vécu avec du vraisemblable tout en s’aidant de l’histoire et de la géographie.
« Chaque grain de matière est une colonne d’âmes » écrivait Leibniz. Ce philosophe mathématicien pensait que l’esprit humain se composait d’atomes de spiritualité. Chaque récit mythique est une combinaison de nomades construisant la pensée qui, à un moment donné de l’évolution, a fait le lien entre le corps et l’âme de l’Être pensant. Fantôme du passé, le mythe est un fragment des vérités premières effacées par le temps, la science et le progrès.
Toutefois, ce n’est pas parce que le passé raconté par les mythes est vieux alors que l’avenir de l’Homme informatisé et robotisé paraît jeune, qu’il faut penser le futur sans référence en s’éloignant toujours plus du passé : notre « mythe du Progrès » est-il encore une civilisation ?
Ne souhaitant pas laisser la mémoire des origines de la pensée humaine disparaître dans l’agitation frénétique de la modernité, Paul Vallin sauve du naufrage les récits sacrés qui s’efforçaient d’expliquer le monde en s’interrogeant sur le sens de la Vie. Son recueil de mémoires nous offre un voyage dans la galaxie des songes et de la philosophie ayant forgé notre humanité et ses arts.