Habitant dans le sud de la France durant ma jeunesse, je passais mon temps au bord de la Méditerranée à jouer, nager, pêcher avec mes amis du quartier de Malmousque.
En fin de journée, il m'arrivait souvent de prendre mon cahier de brouillon et d'y coucher certains poèmes.
À cette époque-là, mon professeur de français notait en haut de ma feuille : « Rédaction très bien, orthographe, peut mieux faire ».
Bien des années plus tard, j'ai eu l'idée de faire éditer ces poèmes quelque peu revisités.
À vous chers lecteurs de décider de l'accueil à leur réserver.
Née il y a soixante-six printemps dans la belle ville de Marseille, Simone D. eut très jeune envie de se diriger vers des métiers réservés aux garçons (pompiers, policiers...). Elle eut aussi très tôt le désir de fonder une grande famille. Quelques années plus tard, à la tête d'une fratrie de quatre garçons, elle a pu le soir venu, trouver le calme et l'inspiration, penchée sur ses feuilles blanches. Durant quarante ans, son crayon ne cessa de se promener, racontant ses joies partagées et ses peines cachées...

« Ne fréquente pas celui qui confond la Justice avec l'Imposture, la Vérité avec le Mensonge et le Savoir avec l'Ignorance. »
Ben Cheikh
Voilà ce qui nous aurait épargné beaucoup de travers !
Ici sont rassemblés quelques écrits, fruits de récits et de souvenirs, arrachés à la mémoire et nourris par des réflexions et des rencontres. Un croisement de destins et des regards, libres et libérés des clichés, suivant d'abord une « Étoile filante » éclairant les pistes caravanières et les centres du savoir nomade, avant de nous abandonner, égarés, dans nos interrogations et nos méditations.
Les réflexions que je partage sont alimentées de cris du coeur de l'observateur que je suis, refusant la résignation. La frontière entre le jugement engagé et la réaction objective est souvent ténue pour trouver le propos adéquat. Dans ces conditions, sacrifier l'histoire officielle - doux euphémisme -, voire la contredire, s'impose. À la place, la version des « vaincus » sera déclinée, rappelant qu'ils n'avaient pas tout à fait tort.

Ulysses Grant (1822-1885) est le général qui conduisit les armées nordistes à la victoire dans la guerre de Sécession. Élu président en 1868, réélu en 1872, il fut le maître d’ouvrage de « l’âge d’or » qui fit de son pays une grande puissance mondiale.
Bien qu’il fût entré avec réticence dans l’armée, il combattit avec courage dans la guerre contre le Mexique mais dut démissionner à cause de sa dépendance à l’alcool. Ce fut la déchéance. Quand la guerre de Sécession éclata en 1861, il reprit du service et fit une carrière fulgurante, devenant le général préféré de Lincoln.
Excellent stratège et tacticien, aimé de ses soldats, Grant contribua au succès du Nord par sa ténacité et sa hardiesse. Honnête et désintéressé, il accepta sans enthousiasme son élection à la présidence. Par ses initiatives diplomatiques, il permit aux États-Unis d’arriver sur le devant de la scène internationale.