Ça y est cette fois c’est terminé, je vais avoir 40 ans et la page peut enfin être tournée. Je suis reconnue victime et chacun a pris sa place dans cette histoire, chacun a conscience de ses responsabilités ! Je suis légitime, je suis à ma place et pourtant… Ma fille a l’âge de savoir, je viens de lui raconter. J’ai naïvement cru qu’en lui racontant mon histoire, je lui cédais le flambeau, tel un vulgaire témoin dans une course relais. Je pensais qu’en lui disant tout, qu’en lui donnant la responsabilité de ne rien laisser de côté, j’aurais accompli ma mission, fait le nécessaire et qu’enfin je pourrais clore la page.
Mais voilà, aujourd’hui, je m’aperçois que cela sera toujours en moi, je n’ai pas le droit de filer ce bâton sans regarder derrière. Mon Dieu quelle horreur ! Qui pourrais-je bien être pour faire ça, je suis responsable du devenir des autres et mon histoire doit servir le futur, je dois empêcher de nouvelles victimes à travers moi, à travers les autres et à travers mon histoire alors voilà que malgré moi, je continue à y penser : pour enfin l’enterrer je vais devoir me raconter.

Deux concepts d'une certaine façon complémentaires sont mis en jeu dans cet ouvrage, l'aléatoire et l'intentionnel.
En matière d'art comme dans toute autre, il ne peut y avoir de création sans une intention préalable. Néanmoins, la pure et simple concrétisation d'une intention prédéfinie aboutit à cette limite qu'on appelle la médiocrité.
En revanche, l'artiste inspiré qui se heurte à ce qu'on appelle le blocage n'a d'autre recours que de s'en remettre à la contingence, aux cadeaux du hasard. Pour qu'il en fasse son profit, il est nécessaire qu'il développe une réceptivité hors normes. Dès lors, ce qui le frappe est justement ce que l'homme de la rue ne remarque jamais. Il s'ensuit cette conviction qu'il n'existe pas de choses insignifiantes.
Comme le soulignait Novalis, le monde est une forêt d'idéogrammes oubliés demandant à être déchiffrés.
Né à Liège en 1950, Pierre Kremer est artiste-peintre, diplômé de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Liège. Après une période consacrée à la critique d'art, il entame une oeuvre de type post-surréaliste influencée par la phénoménologie. Il théorise son inspiration au cours du présent essai, lequel s'aventure dans des domaines et des impressions qui peuvent apparaitre comme paradoxaux.

Jacques Bonnet nous propose dans cet ouvrage une réflexion sur le lien existant entre la pratique martiale et son application dans la vie quotidienne.
Il rappelle qu'à l'origine, ces arts servaient à l'apprentissage du combat car il était question de survie. De nos jours, il est encore question de survie, mais sa nature est différente. L'aspect martial réservé à une élite comme moyen de défense n'a plus cours aujourd'hui du fait des bouleversements dans notre société moderne. Ces arts gagneraient à être proposés au plus grand nombre d'entre nous sous un angle nouveau, de façon à améliorer notre santé, gravement perturbée par notre mode d'existence actuel, en retrouvant une conscience corporelle, voire spirituelle. Une pratique dans ce sens pourrait devenir un chemin pour retrouver une forme de stabilité et de globalité de l'être, faisant si souvent défaut dans la vie moderne.
S'appuyant sur sa propre expérience, Jacques Bonnet nous partage les moyens qui sont les siens pour tenter de réaliser cette connexion.
Jacques BONNET débute ses recherches en 1971 avec l'étude du Karaté qu'il enseigne pendant vingt ans dans la région grenobloise. Il remettra ensuite sa pratique en question avant de croiser sur son chemin un pratiquant, passionné comme lui, qui l'initie au Da Cheng Quan. Il part en Chine pour rencontrer un Maitre de cette discipline. Depuis près de vingt ans, il enseigne un Qi Gong issu du Da Cheng Quan empreint de son expérience et de sa sensibilité.