Satinka, une jeune métisse Amérindienne lassée de vivre une vie de nomade avec sa famille, voit son existence chamboulée le jour de son quinzième anniversaire. Sa grand-mère Kachina lui fait d’importantes révélations : non seulement le monde moderne va s’éteindre, mais la tache de naissance en forme de soleil qu’elle a sur la hanche, renfermerait des facultés sensorielles exceptionnelles.
Son quotidien obscurci par toutes ces révélations va vite être exalté par une rencontre avec un jeune homme au regard de loup du nom de Ohanzee. Pour les deux, c’est un choc sensoriel tels deux atomes qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Elle est la chaleur rayonnante du soleil  il est le vent glacial d’un ouragan dévastateur. Débute une relation charnelle et passionnelle entre les deux. Mais lorsque Kachina voit la marque du jeune homme, elle sait ce qu’il représente pour l’humanité. Ce garçon n’incarne en rien l’élu du Grand Esprit…

J’ai lu Le seigneur des anneaux. Je ne suis allée à aucun cours pendant trois jours. Le roman m’a captivée, comme aucun autre, jamais.
Les personnages sont si beaux, si nobles.
Leur inexistence me fait cruellement souffrir. Ici, pas une parcelle de réincarnation.
Ce livre est si triste. Tous ses espoirs sont déçus.
Gandalf est mort, il n’a pas touché assez de cœur.
Frodon n’est jamais parti, il devient peu à peu un spectre.
Et Aragorn Elassar n’est pas venu.
Il n’y a plus que des orcs qui grouillent de partout et qui ne le savent pas. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont.
Les neuf rois des hommes ont été emportés et tous les hommes avec eux. Il ne reste plus que Sauron.
L’Entreprise étend ses ténèbres sur cet âge. Elle nous avale. Nous sommes les ombres qui lui appartiennent. Nous, nous tous, nous ne saurons jamais ce que nous aurions pu être. L’Entreprise, avec notre intelligence, nous a vidés de notre substance. Nous ne sommes que des marionnettes qui n’ont jamais su réfléchir. Nous sommes des pantins incapables de s’unir, incapables de seulement y penser. Elle nous a volés, elle nous a ruinés et rien ne peut l’arrêter.

C'est le récit d'une année. Une année en clair-obscur. Les longs moments d'introspection, les souvenirs qui remontent à la surface, la poésie. Pour faire face aux affres de la vie. Pour lutter coute que coute contre le désespoir. C'est le récit d'une résilience, en trente poèmes.
Vincent Bacon est né en 1982 à Verdun. Il suit tout d'abord des études en psychologie avant de se consacrer plus tard à l'enseignement. Passionné de poésie depuis son plus jeune âge, il affectionne tout particulièrement Paul-Jean Toulet et Sully Prudhomme. Une vie sans importance est son premier roman.