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PRANDINI STEPHANE - Il attend (l'heure)
Il y a huit ans, alors que Gaspard et sa maîtresse Patricia étaient partis enquêter sur la disparition d’un client dans les Caraïbes, ils se retrouvèrent chez le diable en personne. Après s’être échappés, ils préfèrent oublier cette histoire et se convaincre que tout était issu de leur imagination. À leur retour, chacun reprit sa vie. Gaspard retrouva sa femme et Manu accepta de reprendre Patricia bien qu’elle revînt enceinte d’un jeune skipper qu’ils avaient rencontré là-bas, Mike. Il éleva le petit Chris comme son propre fils.
Aujourd’hui, Mike fait son retour et veut connaître son fils qui fête ses sept ans. Mais l’enfant au visage d’ange est très spécial… Que cache-t-il ? Qui est-il vraiment ?
CÔTÉ FRANCIS - Au nom du père
William O’Brien, mineur dans les profondeurs de l’est de l’Irlande revient chez lui avec appréhension après une longue journée de travail. Sa femme bien aimée Christie devrait accoucher incessamment. Sur le pas de la porte, il comprend que quelque chose cloche. Il se précipite dans la chambre et y trouve inerte celle qui a toujours partagé sa vie. Près d’elle, la sage-femme et son assistante portent chacune un nouveau-né dans les bras. À cet instant, l’univers de Will s’effondre. Il n’est pas question pour lui de les élever sans sa femme. Il va alors les confier au Révérend Gloutnay qui chapeaute quelques orphelinats.
Dans une société marquée par la guerre, comment les deux enfants vont-ils s’en sortir ?
JACQUIN CHARLINE - Le relais
Ça y est cette fois c’est terminé, je vais avoir 40 ans et la page peut enfin être tournée. Je suis reconnue victime et chacun a pris sa place dans cette histoire, chacun a conscience de ses responsabilités ! Je suis légitime, je suis à ma place et pourtant… Ma fille a l’âge de savoir, je viens de lui raconter. J’ai naïvement cru qu’en lui racontant mon histoire, je lui cédais le flambeau, tel un vulgaire témoin dans une course relais. Je pensais qu’en lui disant tout, qu’en lui donnant la responsabilité de ne rien laisser de côté, j’aurais accompli ma mission, fait le nécessaire et qu’enfin je pourrais clore la page.
Mais voilà, aujourd’hui, je m’aperçois que cela sera toujours en moi, je n’ai pas le droit de filer ce bâton sans regarder derrière. Mon Dieu quelle horreur ! Qui pourrais-je bien être pour faire ça, je suis responsable du devenir des autres et mon histoire doit servir le futur, je dois empêcher de nouvelles victimes à travers moi, à travers les autres et à travers mon histoire alors voilà que malgré moi, je continue à y penser : pour enfin l’enterrer je vais devoir me raconter.