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GUYON JEAN-PAUL - La foresterie en France - Du déclin durable
Cet ouvrage analyse la nature et la réalité du déclin de la foresterie en France. Les causes du déclin sont analysées à partir des paradigmes et paradoxes passés et actuels de la foresterie dans les branches d'activités de ce secteur : gestion-administration, production-commercialisation, recherche-enseignement supérieur. Il est proposé des solutions en vue d'une foresterie pour le bien-être de toutes les catégories de populations et dont les différentes activités replacent l'homme au coeur de son environnement et non au-dessus, comme c'est le cas aujourd'hui.
Cela signifie une conception nouvelle de la notion de progrès socio-économique et scientifique. L'intelligence collective est la voie pour y parvenir, en invitant tous les groupes d'intérêt à la rédaction de Curricula pour les cadres actuels et futurs et pour toutes les sylvicultures avec des moyens de financement nouveaux pour dynamiser les chaines de création de valeurs forestières.
Jean-Paul Guyon est docteur ès Biologie Forestière de l'université de Nancy I. Il a exercé ses fonctions à de nombreux postes dans toutes les régions forestières de France et dans tous les services forestiers du ministère de l'Agriculture dont il fut maitre de conférences. Il a été chercheur associé au département Sciences pour l'Action et la Décision (SAD, aujourd'hui ECOSOCIO) de l'INRAe et Co-animateur pendant 15 ans dans le dispositif Réflexives® de l'INRAe, d'aide à la construction, à la rédaction et à la présentation de projets scientifiques des binômes encadrants-doctorants. Il a réalisé plus de 50 missions à l'étranger, les dernières comme expert en Chine sur les forêts urbaines et à Madagascar pour la création de corridors forestiers.
Il est l'auteur de trois ouvrages de vulgarisation (Forêt, Foresterie, Forestiers) aux éditions Synthèse agricole et Lavoisier et d'articles scientifiques sur de nombreux aspects de la foresterie. Il a initié un programme d'enseignement de niveau Master sur la foresterie (XYLOSUP) dans le cadre du pôle de compétitivité XYLOFUTUR et un programme de recherche en bioéconomie forestière.
SURDEAU PIERRE - Deux ombres au tableau
Chaque être qu’il côtoyait semblait lui en apporter la confirmation. Tous des petits-bras, englués dans un conformisme accablant. Des ego sans égal. Courir, toujours courir. Et pourquoi ? Pour un pavillon de banlieue, une voiture plus grosse que celle du voisin, des vacances low cost aux Caraïbes, en Thaïlande, le smartphone dernier cri extra-pro super plus ?
Le monde n’est plus désormais qu’un support à nos fantasmes les plus étriqués, se disait-il. Et tout ce tintamarre, pourquoi ? Si ce n’est de vouloir se préserver à tout prix de l’effroi qu’une même et unique destination nous est dévolue. Dix pieds sous terre pour tout le monde… ou en poussière dans une urne… Sans échappatoire possible.
Les arguments qu’il avait toujours entendus de la bouche des gens le consternaient. Charognes avant l’heure…
— Le monde bouge, il faut bouger avec… lui rabâchait-on.
— Mais ce n’est pas le monde qui bouge… leur rétorquait-il, mais les millions d’asticots qui s’affairent sur son cadavre et qui donnent cette sensation de mouvement…
LEGRAND MONIQUE - J'avais perdu la rose des vents
La rose des vents est un outil d'orientation qui indique les points cardinaux. C'était une figure à quatre, huit et jusqu'à trente-deux directions dont les marins grecs de l'Antiquité usaient déjà pour s'orienter lorsqu'ils naviguaient loin des côtes. Elle était très présente au Sénégal, terre la plus à l'ouest du continent africain, ou par le passé de si nombreux navires ont accosté, et qui fut aussi, de façon plus glorieuse, la première terre d'atterrissage des pionniers de l'aviation comme Mermoz...
Dans ce récit, cette figure d'orientation tient une place symbolique que l'on approche inexorablement sans le savoir, à l'image d'une narration qui prend la forme de la recherche d'un itinéraire perdu.
Le lecteur est entrainé dans une expérience inouie qui consiste, après plus d'un demi-siècle d'oubli, à tenter de retrouver un passé perdu dont les seuls témoins sont des mots conservés dans la mémoire d'une enfant de dix ans qui avait fini par les oublier et qui reviennent peu à peu à la conscience. Il devient le témoin d'une expérience de vie et d'écriture encore jamais tentée.
Le monde qui en surgit est celui de la dernière décennie d'un passé colonial qui prit fin avec l'indépendance de ce pays le 4 avril 1960. L'auteure pose un regard sans tabou sur le passé de cette fin de colonie vécue par une enfant de dix ans.
Monique Legrand est née à Dakar, sa terre d'Afrique ou elle trouva et puisa l'eau précieuse de son africanité. La France fut une terre d'accueil ou elle trouva sa résilience dans l'étude des langues et cultures de l'Antiquité. Agrégée de lettres classiques et auteure d'articles et d'ouvrages sur l'Antiquité, elle s'est attachée à mener une réflexion et une action de terrain pour concilier la mémoire des cultures dans toute la richesse de leur expression.