Plongez dans l'univers de nos auteurs
ALBAREIL CLAUDE - Les éléphants bleus – Poésie pour matins gris
En vers ou en prose, à dire ou à chanter, voici des petites pièces chargées d’une poésie qui titille l’imaginaire, le cœur et l’esprit. Des chansons qu’on imagine issues du folklore, des petites histoires en prose, pour le plaisir des mots, ou des poèmes plus personnels, qui parlent d’amour, de nostalgie, de regret du temps qui passe.
Et quelle que soit leur apparence, ces textes ont en commun, outre leur brièveté, l’aimable fantaisie dont ils sont imprégnés.
CESALLI SEVERINE - Le déni qui tue - Ou comment penser l'impensable
En se basant sur six récits inspirés de sa pratique pédopsychiatrique suivis d’éclairages théoriques, Séverine Cesalli vous propose de plonger sans jugement dans ce monde intrapsychique où dénis et réalités internes et externes s’entrechoquent pour le meilleur et pour le pire, en abordant différents types de dénis tels que le déni climatique, l’inceste, la maladie et bien d’autres.
Pourquoi fait-on du déni ? Notre perception de la réalité est beaucoup plus influencée que nous ne le pensons par nos désirs, nos besoins et nos craintes. Le déni au sens psychanalytique est une défense de nature psychotique, un rempart utile pour permettre à la majeure partie du psychisme de continuer de fonctionner, mais au prix d’un clivage d’une partie de la réalité et d’une partie de nous-même, ce qui peut s’avérer destructeur. Dans le langage usuel, en revanche, le déni renvoie à toute une gamme de défenses variées.
Que faire face au déni ? Avec une meilleure connexion à nous-mêmes et aux autres, avec une meilleure compréhension des processus qui mènent au déni, il est possible de mieux faire face à la réalité et de trouver plus de bien-être, de souveraineté et de liberté intérieure.
De même, face aux difficultés à venir pour l’humanité, plutôt que privilégier les défenses faciles du déni et de l’évitement, une meilleure adaptation à la réalité nous aide à penser ce qui nous paraissait impensable, à nous y préparer, à améliorer notre maturité collective ainsi que notre résilience… et qui sait, peut-être même à modifier positivement la trajectoire de l’humanité ?
JEANMONOD ANNE-MARIE - Prière de déranger
Cinq nouvelles courtes. Comme cinq petites fioles débouchées et entêtantes de saveurs acides, sucrées, salées, amères, ou épicées, qui, l'air de rien, sans faire de bruit, vous pénètrent et vous avertissent que le temps passe inexorablement. Comme un passage obligé. Alors, pareils à une peinture rupestre au fond d'une grotte nimbée d'obscurité, des souvenirs obsédants subsistent. Entrés à l'improviste et par effraction, on aura beau tenter de les décourager, ils resteront là, plantés au seuil de notre conscience. Visages oubliés, noms effacés, profils perdus, lieux imprécis, ils s'obstinent à imposer leur présence.
J'avais découvert que certaines phrases avaient le pouvoir de calmer les tourments. Il me fallait des mots qui ne caressent pas forcément l'âme mais qui l'éclairent. C'est ainsi que l'étude du vécu, de l'expérience des autres, mise en mots, m'ont aidée à comprendre les angoisses, les échecs, les victoires, les secrets sans juger ni trahir.
Anne-Marie Jeanmonod a 71 ans. Ancienne professeur de Lettres dans l'enseignement secondaire, elle entama une reconversion professionnelle puis exerça comme psychologue clinicienne au sein des Hôpitaux de Paris jusqu'à sa retraite.