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LALANNE CAREN - L'ascension des Templiers
Agnès de Courtenay est née en Terre sainte. Cette femme indépendante d’esprit, tout à la fois curieuse du monde qui l’entoure et soumise à la loi des hommes, vit au rythme des batailles et des drames humains. Mariée quatre fois, son destin est l’otage des guerres et des calculs politiques. L’émergence des Templiers va bouleverser sa vie.
En relatant sa propre vision de l’Histoire au précepteur de son fils devenu roi de Jérusalem, Agnès apporte un éclairage original sur son époque et sur le pouvoir des Templiers. Ses réflexions sur son statut de fille, de femme, d’épouse, et de mère en font une féministe avant l’heure.
BEER BETTINA - Un océan de tristesse
— Imaginez que votre voix critique, celle qui vous juge et vous contrôle, est assise sur cette chaise. Vous arrivez à vous la représenter ? Qu'aimeriez-vous lui dire ?
Je jette un coup d'oeil à la chaise, baisse les yeux. Je ne peux pas. Je suis prise de panique. Je pleure, je respire beaucoup trop vite, j'étouffe. Je me sens littéralement menacée par la chaise, je me protège la tête avec les bras, comme pour parer des coups. Je suis complètement sous l'emprise de la panique. J'ai perdu tous mes moyens.
— Qu'attendez-vous de moi ? me demande le psychiatre.
— Aidez-moi ! Je veux que ça s'arrête, c'est insupportable !
Alternant passages narratifs, extraits de journal intime et procès-verbaux de séances de thérapie, l'auteure relate la lente glissade de l'insomnie à la dépression, le séjour en clinique psychiatrique, la traversée de cet océan de tristesse et le chemin vers la guérison sur fond de voyage initiatique en Australie.
Un récit poignant, brut, qui nous entraine au coeur de la dépression et de la lutte pour la survie, au fil des séances chez le psychiatre. Une lecture dont on ne sort pas indemne.
Bettina Beer, 45 ans, est pasteure réformée et formatrice d'adultes. Avec sa famille, elle vit à Fribourg, en Suisse. Un océan de tristesse est son premier livre, basé sur le journal intime qu'elle a tenu durant sa maladie.
LEGRAND MONIQUE - J'avais perdu la rose des vents
La rose des vents est un outil d'orientation qui indique les points cardinaux. C'était une figure à quatre, huit et jusqu'à trente-deux directions dont les marins grecs de l'Antiquité usaient déjà pour s'orienter lorsqu'ils naviguaient loin des côtes. Elle était très présente au Sénégal, terre la plus à l'ouest du continent africain, ou par le passé de si nombreux navires ont accosté, et qui fut aussi, de façon plus glorieuse, la première terre d'atterrissage des pionniers de l'aviation comme Mermoz...
Dans ce récit, cette figure d'orientation tient une place symbolique que l'on approche inexorablement sans le savoir, à l'image d'une narration qui prend la forme de la recherche d'un itinéraire perdu.
Le lecteur est entrainé dans une expérience inouie qui consiste, après plus d'un demi-siècle d'oubli, à tenter de retrouver un passé perdu dont les seuls témoins sont des mots conservés dans la mémoire d'une enfant de dix ans qui avait fini par les oublier et qui reviennent peu à peu à la conscience. Il devient le témoin d'une expérience de vie et d'écriture encore jamais tentée.
Le monde qui en surgit est celui de la dernière décennie d'un passé colonial qui prit fin avec l'indépendance de ce pays le 4 avril 1960. L'auteure pose un regard sans tabou sur le passé de cette fin de colonie vécue par une enfant de dix ans.
Monique Legrand est née à Dakar, sa terre d'Afrique ou elle trouva et puisa l'eau précieuse de son africanité. La France fut une terre d'accueil ou elle trouva sa résilience dans l'étude des langues et cultures de l'Antiquité. Agrégée de lettres classiques et auteure d'articles et d'ouvrages sur l'Antiquité, elle s'est attachée à mener une réflexion et une action de terrain pour concilier la mémoire des cultures dans toute la richesse de leur expression.