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THEVENOT REMI - Alimentation industrielle : les raisons d’un désastre sanitaire - Enquête au cœur de l’Agro-Big Food, de la graine à l’estomac, et mon grain de sel
Dans le monde d'aujourd'hui, les capacités de production alimentaire n'ont jamais été aussi importantes, pourtant, la malnutrition poursuit sa progression en même temps que l'obésité explose. Notre alimentation est plus que jamais prise en otage par les agro-industriels qui verrouillent chacun des maillons de la chaine alimentaire de la graine à la distribution pour leurs plus grands profits. Les aliments ultra-transformés qu'ils produisent ont saturé les linéaires de la grande distribution. Les chercheurs de sociétés savantes démontrent qu'un excès de leur consommation augmente les risques de cancers, d'obésité, ou encore du diabète de type 2, pendant que des résidus de pesticides, nanomatériaux et autres composés chimiques des emballages s'ajoutent à notre menu. Ils constituent de véritables cocktails explosifs dont la Science entrevoit le grand danger pour notre santé et la biodiversité. Les autorités sanitaires et les gouvernements longtemps dans le déni - car sous l'influence des lobbies - s'en émeuvent et lancent enfin des plans d'actions pour en réduire l'impact sanitaire. Malgré ce sursaut et celui des groupes d'action de la société civile et de quelques start-ups qui défendent l'intérêt des consommateurs, des lobbies industriels échaudés de voir leur pouvoir entamé résistent aux changements, se mobilisent et contre-attaquent. Ils usent de la culture du doute par le biais d'organisations et de groupes d'influence dans toute la société. Notre santé et notre avenir sont plus que jamais entre les mains des consommateurs avertis pour un monde meilleur.
Né en 1960, Rémi Thévenot est titulaire d'une maitrise de biochimie, d'un DESS de microbiologie et du diplôme d'ingénieur de l'École nationale d'agronomie et des industries alimentaires de Nancy. Il a exercé durant près de trente-quatre ans au sein de Big Food en R & D, production, développement industriel ou encore Data management.
Bakayah KOUBI - Alpha Condé - La confidence d'une imposture
La Guinée est un magasin aux rideaux baissés. Furtivement, on distingue des silhouettes coloniales qui vident les étagères et efflorent la dignité des pieds. Juste une boutique comme motif d’apaisements, car dehors, cerveaux dégarnis, on regarde de travers. L’ethnocentrisme de par son mécanisme de fonctionnement, est le vrai métier. On est persuadé de ses valeurs parce que chaque élection correspond à la saison des morts inutiles.
Un pays à 400 partis politiques opte pour le réveil de la nullité, la théorie de l’échec, dont l’analyse porte sur la chaleur volcanique de notre instinct animal. Or, nous sommes tous à la recherche des mêmes réponses. On nous amadoue avec les mœurs de l’esclavage et de la colonisation pour poursuivre notre propre univers carcéral : Diplômes français, uniformes militaires français, robes juridiques françaises, armes de guerre françaises, langue et prénoms français : tout est étranger pour contenir le volcan populaire national.
À l’état de vie, l’abominable comédie pour la liste des colonies qui n’échappera guère à la sentence des mots : dictature, troubles électoraux, mascarades, violences policières dans la débrouillardise de la lâcheté intellectuelle, tableau ou ironie.
Mélitza - Comme des robots
Violette, alors âgée de 31 ans, vient de perdre sa mère, Macha. Elle hérite d'une quantité astronomique de journaux intimes qu'elle ne veut pas parcourir, rejetant complètement les idées de sa mère. Au même moment, sa vie professionnelle débloque et on l'invite à fabriquer des robots sexuels destinés à des clientes très sélectes. Par pur hasard, ses premiers contrats exigent d'elle une recherche sur des personnages de cinéma qui ont plu à sa mère. C'est d'abord pour comprendre le désir envers ces icônes obscures qu'elle commencera la lecture des journaux de Macha.
Au fur et à mesure de ses lectures, elle se rapproche de sa mère au point de souhaiter transplanter ses écrits dans une conscience artificielle. Son activité est toutefois illégale et ses patrons américains vont découvrir ses plans. Leur réaction et celle de Violette changeront le destin des deux femmes à tout jamais.
Mélitza est doctorante en lettres françaises à l'Université d'Ottawa ou elle rédige une thèse en création littéraire portant sur les assignations sociales liées particulièrement au corps des femmes dans la littérature contemporaine française. Pendant ses études, elle enseigne le français au Collège La Cité, à Ottawa et au Cégep de Rimouski. Elle publie régulièrement ses recherches sur l'assignation sociale ainsi que des oeuvres de fiction en revue, en France et au Québec.