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ANDRIEU PHILIPPE - Le triage
Quelle idée peut-on avoir d'une gare de triage ? Un préjugé. L'endroit est peu connu et ne fait jamais l'actualité. Les médias parlent plus souvent du tarmac que du ballast... Il y règne pourtant une activité intense.
Ici pas d'intrigue, pas de suspense, mais des faits bruts répartis dans une cinquantaine de scènes ou évoluent le plus souvent des personnages aux prises avec les problèmes quotidiens inhérents au fonctionnement des gares en général et des gares de triage en particulier.
Le décor spécifique et confiné que constituent les postes d'aiguillages et les faisceaux de voies, confère à l'ensemble une atmosphère originale proche du huis clos.
Bibliothécaire puis professeur d'anglais, Philippe Andrieu a passé vingt ans dans une gare de triage.
Cette expérience, à laquelle ses études ne l'avaient pas préparé, lui a ouvert les yeux sur un monde insolite qu'il s'est plu à décrire au moyen de scènes inspirées de la réalité.
BISSONNETTE MARIE-CLAUDE - Prends soin, un ballon blanc et quatre saisons
Marie. Quarante-cinq ans. Autrefois dentiste, belle-maman, conjointe. Maintenant veuve, retraitée et invalide. Toujours maman, fille, sœur, amie. Elle est effrayée Marie. Effrayée de ne jamais pouvoir retrouver l’amour. Quand on perd quelque chose de si important, la quête et son retour deviennent une mission. Elle passe sa vie en revue. Toute petite, dans la cave à vin de son papa à l’âge adulte, diplômée. Elle se revoit tenant la main de celui qu’elle doit laisser partir pour toujours et en lisant les textos de celui qui lui donnera l’espoir que l’amour ne meurt jamais. La vie et le deuil, l’amour et la rupture. Au bord d’un lac, les mains dans un bol de bonbons, sur un plancher de danse. En sentant la pivoine, le vent glacé de la montagne ou la douceur sucrée du macaron, elle se rappelle. Et si c’était en resongeant à notre passé que notre avenir devenait plus clair ? Parviendra-t-elle à reprendre son souffle, à retenir le temps ? Car souffle le vent et passe le temps. Et si grâce à la poésie, la boucle de notre vie se ficelait plus facilement ? Parce qu’à la fin, on aura tous vécu les mêmes choses. Alors aussi bien rêver, vivre et aimer et mettre de bons souliers, parce qu’il ne faut jamais arrêter de marcher.
Marguerite ROSE - Bordermoi
Depuis l’âge de treize ans, Rose décrit avec ses mots son adolescence atypique marquée par une maladie auto-immune et des troubles psychiatriques. Elle raconte l’hôpital (pédo)psychiatrique, la maladie, la déscolarisation et la lutte pour reprendre des études, la souffrance physique et morale, la violence envers elle-même, son rapport à la mort et ses angoisses paralysantes.
Elle témoigne de son long chemin vers l’acceptation d’elle-même et de ses maladies grâce à la créativité, à l’énergie vitale et au soutien de ceux qui l’entourent.