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GARCIA-ROMANO MICHEL - Nomade
Nomade est une invitation poétique au voyage et au rêve.
« Là ou je vais
Le ciel est plus bleu
Que le bleu de Ghardaia
Qui drape les dieux
Là ou je vais
Le vent est plus léger
Que le souffle du sirocco
Qui court les palmeraies
Là ou je vais
La vie est plus douce
Que le suc des dattes
Qui coule dans ta bouche »
Né en 1955 à Oran en Algérie, Michel GARCIA émigre avec sa famille dans le sud de la France en 1961. À l'âge de 17 ans, il s'engage dans l'Armée de terre. Cinq ans plus tard, il dépose les armes et avec un sac à dos, il part à la découverte du monde. Tantôt hippie ou globe-trotter, vagabond ou poète, il traverse la vie d'un pas lent et régulier.
SOULIER FRANCOIS - Trop jeune pour être une ombre
J’ai lu Le seigneur des anneaux. Je ne suis allée à aucun cours pendant trois jours. Le roman m’a captivée, comme aucun autre, jamais.
Les personnages sont si beaux, si nobles.
Leur inexistence me fait cruellement souffrir. Ici, pas une parcelle de réincarnation.
Ce livre est si triste. Tous ses espoirs sont déçus.
Gandalf est mort, il n’a pas touché assez de cœur.
Frodon n’est jamais parti, il devient peu à peu un spectre.
Et Aragorn Elassar n’est pas venu.
Il n’y a plus que des orcs qui grouillent de partout et qui ne le savent pas. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont.
Les neuf rois des hommes ont été emportés et tous les hommes avec eux. Il ne reste plus que Sauron.
L’Entreprise étend ses ténèbres sur cet âge. Elle nous avale. Nous sommes les ombres qui lui appartiennent. Nous, nous tous, nous ne saurons jamais ce que nous aurions pu être. L’Entreprise, avec notre intelligence, nous a vidés de notre substance. Nous ne sommes que des marionnettes qui n’ont jamais su réfléchir. Nous sommes des pantins incapables de s’unir, incapables de seulement y penser. Elle nous a volés, elle nous a ruinés et rien ne peut l’arrêter.
Zorcud - Bivouac
L’onde du vent lisse les blés mûrs,
Le soir qui tombe réveille les bois,
Les peupliers font briller leurs ramures,
Au soleil qui se couche dans un ciel de soie.
Une source roucoule sous les herbes couchées,
Les fleurs s’évaporent en senteurs vespérales.
Nature tu ignores tout de mes tourments,
Indifférente au mal qui ronge les amants.
Je suis un vieux croûton amoureux d’une étoile
Qui traverse l’horizon et lentement s’éloigne.