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JYSSÉ - Œuvres incomplètes
BOUQUET FINAL
Qu'il me soit permis de déposer
Au pied des monuments érigés
À la gloire des oeuvres
Inutiles et éphémères,
Ce petit bouquet de mots
Aux parfums de rose,
Cette feuille au vent,
Ce chant de rossignol,
Ce rire d'enfant
Aux éclats multicolores,
Ce baiser d'amoureux,
Ce coucher de soleil,
Cette pluie dans mes yeux
Aux saveurs d'arc-en-ciel
Et de pouvoir, jusqu'à mon dernier
Souffle de vie, toujours m'émerveiller
Devant ces courts instants d'éternité !
GRANDVUINET JULIE - Playlist
Jane, quarante ans, accro au Toplexil, planque à merveille son désespoir. Elle apparaît comme la mère de famille accomplie qui possède tous les accessoires instagrammables.
Dans son monde superficiel, qui ressemble à un abus de Botox, elle manque cruellement d’oxygène.
De l’autre côté, Jean, accro à Tinder, dépense ses journées à troquer des émojis cœur contre du sexe. L’éternel célibataire préfère de loin sa vie à celle du père de famille, condamné à attendre sa vidange mensuelle le premier samedi du mois.
De Nancy Sinatra aux Daft Punk, de Bashung à Bowie… cette playlist éclectique résonne dans la vie de cette rêveuse compulsive et de ce sensible imposteur, tous deux incapables de s’adapter au monde qui les entoure.
F-C-S LUDWIG SEBASTIEN - Le rêve de Kuèhopeh - L’étreinte indigène d’un guerrier autochtone
Il est dit que lorsqu’une forêt pousse, elle ne fait aucun bruit. Il en est de même de nous tous qui, en aimant, anonymes et silencieusement affairés, portons le monde.
Ainsi les actes les plus anodins, ceux les moins valorisés, les plus anonymes et portés en silence devant les défis journaliers, sont là tout ce qui élève le monde. Si les actes de simple bon sens n’avaient pas lieu aux étendues de par le monde, celui-ci serait en proie d’un destin plus funeste qu’on ne lui connaît, l’obscurité actuelle. Sans quoi nous ne serions là à pousser plus avant le prélude des nobles luttes remportées de nos ancêtres, le libre rêve de voir l’homme investir sa condition fraternelle.
Car oui, tous nous portons le monde ! Il est de notre responsabilité de le rendre à la juste mesure de ce que nous sommes capables de fournir. Et nous ne saurions imaginer jusqu’à quel état de gloire l’humanité serait si chacun de nous en venait à l’entraide, la réciprocité, la reliance les premières assises nouvellement bâties sur les ruines décadentes de ce monde désormais ancien. Et quand bien même, lorsque dans le brasier de celui-ci, l’on ne peut s’exprimer convenablement, ce n’est alors que lorsqu’en exil, en recul de celui-ci que nous pouvons nous faire comprendre, d’où on puisse véritablement s’entendre, lorsque reposés sont les esprits.
Si nous sommes en conflit, je t’en prie, allons ensemble en cet exil jusqu’à renouer d’avec la paix ! Afin, qu’à nouveau, l’on puisse se voir comme frères et qu’ensemble, sur l’ancien, les ruines nous donnent de rebâtir ce monde.