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BOUILLON ANNE-NATACHA - La femme balafrée
« Elle est belle votre cicatrice. »
Non, non et NON. Une cicatrice n’est pas belle. Une fleur est belle. Des jambes sont belles. Une perle, une pierre sont belles. Une pensée peut être belle, une attention aussi, un paysage, un coucher de soleil, une simple journée, mais pas une cicatrice. Une cicatrice peut sembler fine, nette, plate, mais pas belle. Ce n’est pas quelque chose qu’on met dans un vase puis qu’on hume, qu’on admire et qu’on regarde s’épanouir. Une cicatrice ça défigure. Sauf que celle-là n’est pas sur le visage. Alors on dit quoi ? Elle dénature ? Elle balafre ? Elle dé-je-ne-sais-quoi ? Ne dites jamais à une femme balafrée que sa crevasse qui rature la peau est belle.
La première empreinte est la preuve de la naissance : le nombril.
Puis au fil des années, des accidents, des maux, les balafres se multiplient sur tout le corps. Ces marques qui souffrent, qui s’incrustent, qui nous éprouvent, qui interrogent. Toutes ces cicatrices pourraient nous transformer en pantin. Mais non, encore NON. Il reste la tête, Alouette, pour écrire, décrire ses souffrances et ses souvenirs.
LAVERGNE ZOE - Prisonniers du passé – Destination
2040. La population disparaît subitement. Paris est désert. Il n’y a plus rien, aucun humain, hormis trois adolescents. Seuls, livrés à eux-mêmes dans cette grande ville, troublés, désorientés, ils cherchent désespérément des réponses. Mais qui sont-ils vraiment ? D’où viennent-ils ?
Entre conspirations et trahisons, ils vont devoir se battre pour découvrir la vérité.
FRANCHI ALAIN - L'union européenne, salut des nations européennes à leur crépuscule ?
L’Union européenne est née d’une ambition : partager les ressources primaires et mettre en concurrence les pactes sociaux pour assurer leur transformation en biens de consommation de la manière la plus efficace possible. Les pactes réunis au sein du marché de l’Union n’avaient pas les mêmes objectifs : les uns voulaient renouer avec la puissance de leur passé glorieux, les autres voulaient seulement améliorer le pain quotidien de chacun, mais l’Union réussissait à fonctionner tant bien que mal.
La chute du mur de Berlin a modifié l’essence de l’Union européenne : elle s’orienta vers la construction d’un projet fédéral. Depuis, pour les pays les plus bureaucratisés, l’objectif est de transférer toujours plus de charges sur le compte collectif de la fédération pour les autres, il s’agit de consolider l’unité du marché et les conditions de concurrence qui le régule. Ces deux ambitions ne sont pas compatibles si bien que l’Union voit sa place dans le monde régresser d’année en année au point que son existence est aujourd’hui menacée.
Dans cet essai, l’auteur s’interroge et dénonce ainsi une Union bureaucratique qui assassine l’Union politique et se révèle incapable de répondre à ses objectifs : réunir les moyens primaux pour nourrir chacun de ses membres afin de développer une industrie forte au service d’un marché unique, non globalisé.