Plongez dans l'univers de nos auteurs
MEYER NICOLAS - Quand le Soleil engendrait des rivières
Louis XIV est un roi orgueilleux. Enfant, il a manqué de tout. Maintenant qu'il est roi, il veut tout. Il veut Versailles, il le veut immense, stupéfiant, démesuré. Il le veut sur, solide, propre à y être à l'abri de tout. Il le veut prison dorée ou garder à ses pieds tous ces nobles qui pourraient, éventuellement, avoir un jour l'idée de contester sa légitimité en une nouvelle Fronde.
Pour Versailles, il veut de l'eau, beaucoup, énormément d'eau. Quel qu'en soit le cout.
Dans une trame historique réelle, l'héroine de cette aventure est une fille illégitime du roi. C'est un trait de famille : sa mère est déjà fille de Mazarin. Elle est paysanne, jolie, astucieuse et elle étudie les plantes qui soignent. Elle voit se dérouler les premiers meurtres entourant ces travaux d'adduction. Qui ? Pourquoi ? Elle veut trouver des réponses à ces questions depuis sa ferme du colombier, à Saclay, avec son vieil ami apothicaire.
Elle va ainsi voir Anglais, Espagnols, Liégeois, cour des miracles et police secrète du roi oeuvrer, intriguer pour ou contre ce projet dans une aventure ou mystère, espionnage, meurtre, amour et joutes d'influence sont pain quotidien.
Né à Melun en 1954, Nicolas Meyer, après des études en géologie à Nancy, a commencé dès 1979 une longue carrière hors de France, principalement en Afrique et au Moyen-Orient. Si l'envie d'écrire lui est venue tout de suite, dès son premier voyage, en Côte d'Ivoire, ce n'est que plus tard, après 1997, qu'il a pu s'y adonner pleinement, notamment lorsqu'il était expatrié à Pointe-Noire, au Congo. Il a co-écrit un premier ouvrage, Taxonomie de la connerie, publié en 2016.
FRANCHI ALAIN - L'union européenne, salut des nations européennes à leur crépuscule ?
L’Union européenne est née d’une ambition : partager les ressources primaires et mettre en concurrence les pactes sociaux pour assurer leur transformation en biens de consommation de la manière la plus efficace possible. Les pactes réunis au sein du marché de l’Union n’avaient pas les mêmes objectifs : les uns voulaient renouer avec la puissance de leur passé glorieux, les autres voulaient seulement améliorer le pain quotidien de chacun, mais l’Union réussissait à fonctionner tant bien que mal.
La chute du mur de Berlin a modifié l’essence de l’Union européenne : elle s’orienta vers la construction d’un projet fédéral. Depuis, pour les pays les plus bureaucratisés, l’objectif est de transférer toujours plus de charges sur le compte collectif de la fédération pour les autres, il s’agit de consolider l’unité du marché et les conditions de concurrence qui le régule. Ces deux ambitions ne sont pas compatibles si bien que l’Union voit sa place dans le monde régresser d’année en année au point que son existence est aujourd’hui menacée.
Dans cet essai, l’auteur s’interroge et dénonce ainsi une Union bureaucratique qui assassine l’Union politique et se révèle incapable de répondre à ses objectifs : réunir les moyens primaux pour nourrir chacun de ses membres afin de développer une industrie forte au service d’un marché unique, non globalisé.
CANEL PATRICK - Résistant français et agent de Churchill
Charles Corbin était un simple citoyen, préparateur en pharmacie de métier. Mais après avoir été pris dans la tourmente des trahisons qui ont permis aux Allemands de démanteler le principal mouvement de résistance du grand sud-ouest et de la France dans sa zone occupée, il est devenu agent secret de Winston Churchill.
En nous reconstituant presque pas à pas la résistance de son oncle Charles, l’auteur nous fait vivre au quotidien les dangers que couraient résistants et agents de l’ombre dénoncés par les collabos, traqués par les nazis et la police de Vichy.
Dans cette histoire ponctuée de doubles jeux, trahisons et vengeances, même les héros révèlent leurs faiblesses. Et sur le nuancier des âmes, aucun d’eux ne ressort tout à fait noir ou blanc. Beaucoup gardent leurs mystères et les emportent avec eux, parfois, jusque dans leur tombe à moins qu’ils n’aient préféré, comme Charles, les ranger dans une boîte à souvenirs remplie d’énigmes pour leurs héritiers.