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PAUL XAVIER - Le procès de la Bête du Gévaudan n'aura pas lieu
1774. Un jeune juge de Tours, Charles-Henry de Tourailles, est chargé par le nouveau garde des Sceaux, le marquis de Miromesnil, de mener, dix ans après, une enquête sur les attaques et les morts dues à la bête du Gévaudan et de retrouver les hommes qui ont agi à travers cette bête pour les traduire en justice.
Pour interroger les témoins, la presse de l’époque et quelques experts, il va parcourir la France, de Montsoreau à Paris, de Versailles à Monaco et s’installer en Gévaudan, à Saugues. Au fil de son enquête, il se forgera progressivement son opinion et laissera à la fin de sa vie, un manuscrit relatant ses différents entretiens et son cheminement pour arriver à sa conclusion. C’est son lointain descendant, Pierre-Alain Tourailles, qui retrouve ce manuscrit et décide de le publier en 2022…
MOSSÉ YVES - Thomas Jefferson - De la liberté en Amérique
Thomas Jefferson (1743-1826), issu de la petite aristocratie de Virginie, rédigea la Déclaration d'Indépendance. Il fut ambassadeur à Paris pendant les débuts de la Révolution, principal collaborateur de Washington, fondateur du parti démocrate et président des États-Unis (1801-1809). Homme des Lumières, doté d'une culture universelle, il fut un architecte et un inventeur de génie. Apôtre de la Liberté, partisan de la laicité de l'État, il fut publiquement hostile à l'esclavage mais considéra que son abolition était impossible. Il utilisa des esclaves toute sa vie et eut secrètement plusieurs enfants avec l'une d'entre eux, Sally Hemings. Ayant acheté à Bonaparte la Louisiane qu'il fit explorer par Lewis et Clark, il considéra comme inévitable et nécessaire l'expulsion des tribus indiennes. Bien qu'il niât toute sa vie la moindre ambition politique, il fut pendant
40 ans le principal acteur des turbulents et fragiles débuts de la jeune Amérique. Cette biographie, qui s'appuie sur les sources les plus récentes, cherche à comprendre les contradictions de l'homme à l'origine de la démocratie américaine moderne, fondée sur la décentralisation et le fédéralisme, et qui à la fin de sa vie jugea inévitable la guerre de Sécession.
Né en 1947 à Nimes, Yves Mossé fut major de la section Service Public de Sciences Po Paris en 1969 puis élève de l'ENA. À 17 ans, il part étudier à Seattle et se passionne pour l'histoire des États-Unis qu'il parcourt depuis plus de 50 ans, tout en menant une carrière de fonctionnaire.
Auteur de Theodore Roosevelt La Jeune Amérique, il publie aujourd'hui une biographie de Thomas Jefferson avant d'en achever deux autres, sur Richard Nixon et sur Ulysses Grant.
COLLINET-GRIBLIN JEAN-FRANCOIS - Léontine
« Considère, mon amour, jusqu’à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! Malheureux, tu as été trahi, et tu m’as trahie par des espérances trompeuses ».
Pourquoi fallait-il que ces premières phrases des Lettres portugaises m’accompagnent ma vie durant ? Et comment se fait-il que, dans les passions amoureuses, souvent les amantes font naufrage dans un don d’elles-mêmes inouï de générosité, quand les amants arrivent à se retenir au bord de la falaise et à se rétablir sur la terre ferme ? Et enfin, et surtout, Léontine, une de mes aïeules, grandie à la mesure de mon admiration adolescente, ne devint-elle pas dans mon imagination la religieuse des Lettres portugaises, au point que je lui ai voué une ferveur qui ne pouvait s’achever qu’en roman. Elle, amoureuse d’abord, adorée, puis délaissée, abandonnée, et alors femme bafouée, persécutée par la communauté des vertus inquisitoriales, tombée à terre, fut piétinée par tout un village, se redressa seule et, la haine vaincue et la victoire consommée, finit par entrer dans le si merveilleux esprit d’enfance qui ne croit qu’en aimer, ne voit que l’invisible et n’entend que les voix du silence.