Plongez dans l'univers de nos auteurs
HINTERLANG RACHEL - Quelques nouvelles à grignoter aux coins du monde
Imaginez-vous, pris par une envie irrépressible de voir la vie sous un autre angle, sous une autre couleur, sous une autre émotion que celle que vous subissez chaque jour.
Imaginez-vous, au bout de vos limites, de vos émotions, de votre souffle.
Imaginez, que vous pourriez juste pour un moment, allumer un instant de vie plus intense.
Et maintenant, installez-vous dans la peau des personnages qui vont donner vie à ce renouveau, page après page, nouvelle après nouvelle, découvrez-vous une respiration plus rapide, plus profonde, plus dense.
Cette kyrielle d'émotions lâchées par le flot des paroles ou par les pensées des protagonistes, vous habitera encore, une fois le livre refermé.
Certaines nouvelles sont drôles, mystérieuses, d'autres absurdes ou tristes, mais ces héros de tous les jours, sont attachants et ont tous une grande soif de changement. Ainsi, le fil conducteur de ces écrits reste le voyage, le voyage dans toutes ses formes, tant intérieur qu'extérieur, il peut être un espoir, un aboutissement ou une façon de vivre et de supporter le quotidien.
Laissez-vous emporter par ces réflexions sur le temps qui passe, ces désirs inachevés, ces questionnements, ces errements, ces deuils.
Légèreté, espoir, optimisme, renouveau, se profilent également en filigrane au travers des pages.
Chers lecteurs, je vous souhaite un bon voyage.
C'est à l'aube de ses 50 ans que Rachel HINTERLANG a décidé d'écrire son premier recueil de nouvelles qu'elle publie aujourd'hui. Résidant en Alsace, cette infirmière partage son temps entre ses proches, les voyages, la danse et l'écriture.
LEGALLAIS D - À fleur de vie, l'amour naît
Depuis ce jour-là, le monde me faisait entrer dans ce trou noir. Je vivais, dans l’espoir de m’effondrer encore un peu plus. Être enfin prêt à rencontrer la mort et mettre fin à cette souffrance. Au lieu de cela, il y avait la vie devant moi dans les yeux de Jimmy. Et ce mal-être me rongeait chaque jour un peu plus. Que devais-je faire ? Me laisser tomber dans les abîmes du moi dans lesquels je commençais à tenir mes repères lugubres et mes incertitudes ? Ou bien me plonger dans cet espoir fou de l’amour ? Une question me revenait à l’esprit comme un leitmotiv.
F-C-S LUDWIG SEBASTIEN - Le rêve de Kuèhopeh - L’étreinte indigène d’un guerrier autochtone
Il est dit que lorsqu’une forêt pousse, elle ne fait aucun bruit. Il en est de même de nous tous qui, en aimant, anonymes et silencieusement affairés, portons le monde.
Ainsi les actes les plus anodins, ceux les moins valorisés, les plus anonymes et portés en silence devant les défis journaliers, sont là tout ce qui élève le monde. Si les actes de simple bon sens n’avaient pas lieu aux étendues de par le monde, celui-ci serait en proie d’un destin plus funeste qu’on ne lui connaît, l’obscurité actuelle. Sans quoi nous ne serions là à pousser plus avant le prélude des nobles luttes remportées de nos ancêtres, le libre rêve de voir l’homme investir sa condition fraternelle.
Car oui, tous nous portons le monde ! Il est de notre responsabilité de le rendre à la juste mesure de ce que nous sommes capables de fournir. Et nous ne saurions imaginer jusqu’à quel état de gloire l’humanité serait si chacun de nous en venait à l’entraide, la réciprocité, la reliance les premières assises nouvellement bâties sur les ruines décadentes de ce monde désormais ancien. Et quand bien même, lorsque dans le brasier de celui-ci, l’on ne peut s’exprimer convenablement, ce n’est alors que lorsqu’en exil, en recul de celui-ci que nous pouvons nous faire comprendre, d’où on puisse véritablement s’entendre, lorsque reposés sont les esprits.
Si nous sommes en conflit, je t’en prie, allons ensemble en cet exil jusqu’à renouer d’avec la paix ! Afin, qu’à nouveau, l’on puisse se voir comme frères et qu’ensemble, sur l’ancien, les ruines nous donnent de rebâtir ce monde.