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URVOY CEDRIC - L'effet pas pillav'
Bientôt 41 ans et j'habite à nouveau chez mon papa. Ma chambre louée à l'étage devenue l'antre de la bête est mon ultime refuge. Mon alcoolodépendance m'a dépossédé, ridiculisé et réduit à l'âge du collège. Des années d'alcoolisation exponentielle m'ont rendu maitre de la Pillav'. Je ne respire plus, je bois ! Devenu tonneau, je gis dans la cale d'un vaisseau fantôme qui souhaite sombrer.
Seulement, une main s'est tendue. Un être supérieur, une marraine, preuve vivante que c'est possible. La suivre par-delà les étoiles jusqu'au matin ou saborder ce qui reste de vivant en moi ? Jeter l'éponge ou renaitre de mes cendres ? Je me suis consumé. De mauvais choix m'ont conduit en enfer et plus rien n'a de sens. Je ne sais même pas qui je suis, ce que je vaux à jeun. Sortir du cocon et voir ce que mes battements surs d'ailes sobres engendreront...
J'ai choisi de raconter pourquoi et comment j'ai vaincu l'appétence à l'alcool mes combats, mes échecs, mes avis. Je ne donne ni leçon ni recette car, humains, nous sommes tous uniques et particuliers. Je témoigne juste à travers mon récit de la férocité de ce fléau que devient l'alcool quand on ne tient pas ses distances ou qu'on perd le contrôle. Renoncer. Y renoncer par choix. Tout choix est un renoncement, mais quand il s'agit de renoncer à l'enfer, n'est-ce pas pour choisir de vivre ?
Cédric URVOY est né en 1974 à Colombes, ou il vit jusqu'à son entrée en faculté. Dès l'hiver 1995, il sillonne la France au gré des saisons : animateur diplômé l'hiver, chef de rang l'été, en prenant soin de s'éloigner des métropoles qui le dépassent. En 2004, il pose ses valises dans le Pays granvillais, néanmoins elles ne seront jamais vraiment rangées avant 2020. Depuis, il partage son temps entre l'écriture et la musique.
ROMERO-MARTINEZ JOSE - ¡ Hijos del pueblo !
Barcelone, 1936. La ville est totalement tenue par les organisations anarchosyndicalistes. Là, cohabitent les structures républicaines et celles de la Generalitat, manœuvrant pour une plus grande autonomie.
Les militants de la Confédération Nationale du Travail, CNT, et de la Fédération Anarchiste Ibérique, FAI, commencent à s’armer dans les casernes, les arsenaux et les chantiers navals. Leur détermination fait basculer de leur côté, la Guardia Civil et la Garde d’assaut, obligeant les militaires à capituler. Quand le gouvernement décide de donner des armes à la population, celle-ci est de fait déjà armée.
Dès les premiers jours, une colonne de miliciens anarchistes, provenant des formations confédérales de la CNT et de la FAI, s’organise pour combattre, sous la bannière républicaine, les militaires nationalistes. Le 24 juillet 1936, un convoi composé de plusieurs véhicules hétéroclites chargés de miliciens, se concentre sur la place de Cataluña. Elle est composée de plus de 2 500 personnes, et se dirige d’abord vers l’Aragon dans l’intention de reprendre Saragosse aux nationalistes.
C’est dans le cadre de ce théâtre fratricide que se démène José, un syndicaliste adhérant à la CNT et militant à la FAI.
VALLIN PAUL - Les Fables des Mégalithes - Tome XVII
«Nuit et jour, les illusions se succèdent et se bousculent dans mon esprit que je sois plongé en plein sommeil ou pas, je me déplace entre deux mondes. À certains moments, je suis en train de planer au-dessus des terres d'Armorique, les bras allongés le long du corps, volant au milieu des nuages et tous mes sens en éveil. L'instant suivant, je me retrouve dans un champ d'ajoncs et de genêts au centre duquel un menhir dresse sa masse de granit vers le ciel, comme pour appeler la foudre ou la lumière. J'éprouve alors une grisante sensation de liberté, elle me libère du monde, m'offrant un fabuleux voyage dans l'espace, le temps, le rêve...
C'est ce voyage, fait d'étranges et surnaturelles visions dans le passé des pierres mégalithiques, que vous content ces fables. »
Le barde de Tréhorenteuc.
Après avoir exercé le métier des armes durant quatre décennies et parcouru le monde au gré des choix politiques de notre République, Paul VALLIN ce colonial, a posé son sabre pour s'armer d'une plume et philosopher, par fables interposées, en contant sa vision de la Vie, de la Nature et de l'Histoire. Son style, direct et incisif, bouscule parfois les certitudes des maitres à penser.