Plongez dans l'univers de nos auteurs
LERNE LOUIS - La statue de sel
Quel plaisir de pouvoir lire un livre
à l'endroit comme à l'envers !
Vous pourrez, en effet, lire celui-ci en commençant
par la fin, ou par le milieu, sauter des pages,
- à condition d'en relire certaines ! -
n'écouter que trois personnages,
et même n'en choisir qu'un... moi par exemple,
car, comme disait Gide, « J'adore être préféré ».
Encore vous faudra-t-il deviner qui je suis !
CHAMAND MIGUY - L'Homme qui pleure
Il pleure... de temps en temps... exceptionnellement ou jamais... Il sait pleurer, tout comme la femme, ni plus, ni moins, cela fait partie de sa nature d'être humain... Et pourtant, autour de lui, tout s'accorde pour l'empêcher de libérer cette émotion... Être témoin d'un homme qui pleure reste très émouvant et nous rappelle juste que nous venons tous de la même source : notre humanité.
Écrire c'est comme ouvrir une vanne et laisser couler la vie qui sort de soi [...] Écrire, marcher, voyager... au coeur de la vie... chercher, comprendre, accepter et grandir pour partager avec l'autre. Écrire c'est marcher vers sa propre liberté pour l'offrir tout simplement.
Née en 1958 à La Réunion, l'auteure partage sa vie entre la France et cette ile de grandes émotions. Depuis toujours, les mots sont pour elle synonymes de magie, de force et de liberté totale vers son être intérieur.
Graph' par l'artiste : Puler
TRAN THI-PHUONG-NGA et LE ROUX CHRISTIAN - John Color
Octobre 1958.Tu es tellement sale que tu es noir, tu ne peux pas jouer avec nous! , lance à Jean Samba un garçon de sa classe qui joue au ballon avec un petit groupe, dans une école primaire de la banlieue nord de Paris. Tous les garçons s’esclaffent. Fou de rage, Jean saisit leur ballon. Il est ensuite mis à terre et frappé à coups de pied. Sa souffrance originelle : sa mère, une femme blanche issue d’un milieu bourgeois qui l’abandonna peu après sa naissance à cause de sa couleur de peau. Son père, d’origine sénégalaise, brocanteur au marché aux puces, l’élève seul. Ils tirent leur force de l’amour qu’ils se portent. Quelques années plus tard, parce que son père désire plus que tout le voir surmonter l’adversité, devenir une personne respectée au sein de la société et fonder une famille unie, Jean n’aura pas d’autre choix que de s’ouvrir au monde et, parfois, l’affronter avec une détermination sans faille. Cette quête l’amènera à travailler dur, nouer des amitiés fortes, rencontrer la foi religieuse, et à voyager jusqu’à Hué, au Vietnam.
Thi-Phuong Nga Tran est née au Vietnam, elle a vécu à l’âge de 19 ans le voyage périlleux des boat people. Puis, elle s’est retrouvée à Paris, démunie et ne connaissant que quelques mots en français. Dans le roman, elle a mis toute la sensibilité d’une personne qui a connu la précarité, l’isolement, mais aussi la rencontre avec des personnes bienveillantes et la foi chrétienne. Christian Le Roux, écrivain public, s’est attaché à interpréter
fidèlement ce qu’elle voulait exprimer. Pour tous les deux, c’est leur premier roman.