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FRANCHI ALAIN - L'union européenne, salut des nations européennes à leur crépuscule ?
L’Union européenne est née d’une ambition : partager les ressources primaires et mettre en concurrence les pactes sociaux pour assurer leur transformation en biens de consommation de la manière la plus efficace possible. Les pactes réunis au sein du marché de l’Union n’avaient pas les mêmes objectifs : les uns voulaient renouer avec la puissance de leur passé glorieux, les autres voulaient seulement améliorer le pain quotidien de chacun, mais l’Union réussissait à fonctionner tant bien que mal.
La chute du mur de Berlin a modifié l’essence de l’Union européenne : elle s’orienta vers la construction d’un projet fédéral. Depuis, pour les pays les plus bureaucratisés, l’objectif est de transférer toujours plus de charges sur le compte collectif de la fédération pour les autres, il s’agit de consolider l’unité du marché et les conditions de concurrence qui le régule. Ces deux ambitions ne sont pas compatibles si bien que l’Union voit sa place dans le monde régresser d’année en année au point que son existence est aujourd’hui menacée.
Dans cet essai, l’auteur s’interroge et dénonce ainsi une Union bureaucratique qui assassine l’Union politique et se révèle incapable de répondre à ses objectifs : réunir les moyens primaux pour nourrir chacun de ses membres afin de développer une industrie forte au service d’un marché unique, non globalisé.
PASTEL PIERRE - Je veux parler à un humain
Entre opuscule initiatique et dissertation philosophique sur notre présent effervescent, Pierre PASTEL nous invite ici à suivre une conversation inattendue entre deux êtres tout aussi surprenants. De cette courte et incandescente balade méditative, une profonde et improbable complicité naitra entre ces deux protagonistes.
Que se murmurent-ils ? Que s'offrent-ils ?
Pas après pas, ils nous présentent, à leur insu, une lecture à la fois originale et visionnaire de la société actuelle, à la fois française et mondiale, dans laquelle nous sommes tous appelés à évoluer en tant qu'individu et en tant que groupe.
Ce texte est le prolongement d'une interrogation lancinante de l'auteur - dont l'humain est le centre - et d'une activité de recherche dont l'intention utopique est de plaider, comme nous le découvrirons, en faveur de l'avènement d'une relation humaine portée par une culture de bienveillance universelle individuelle et collective.
Sa démarche, ici, n'est pas liée aux contingences, elle est en harmonie avec la réflexion présente dans son esprit depuis de nombreuses années. Toutefois, il ne manque pas de faire appel aux circonstances, sous forme métaphorique, lorsque cela s'avère nécessaire. À ce titre, il ne se positionne pas dans une volonté d'entrer en réaction, mais dans un souci constant de rendre audibles les conclusions de ses observations. Chacun fera son décryptage.
Pierre Pastel mène à la fois une carrière de sociologue, d'enseignant universitaire, de psychothérapeute/addictologue et de coach. Ses nombreux travaux de recherche et ses articles portant notamment sur les problématiques liées à la fracture sociale et urbaine ou à l'épineux écueil de la discrimination dans nos sociétés ont toujours été soutenus par une question qui retient son attention depuis plus de quarante ans : « Quelle est la qualité de la relation que les humains entretiennent entre eux sur l'étendue de la planète ? »
Photographie de couverture : Anthony Jean-Marie, Mars 2022
COLLINET-GRIBLIN JEAN-FRANCOIS - Léontine
« Considère, mon amour, jusqu’à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! Malheureux, tu as été trahi, et tu m’as trahie par des espérances trompeuses ».
Pourquoi fallait-il que ces premières phrases des Lettres portugaises m’accompagnent ma vie durant ? Et comment se fait-il que, dans les passions amoureuses, souvent les amantes font naufrage dans un don d’elles-mêmes inouï de générosité, quand les amants arrivent à se retenir au bord de la falaise et à se rétablir sur la terre ferme ? Et enfin, et surtout, Léontine, une de mes aïeules, grandie à la mesure de mon admiration adolescente, ne devint-elle pas dans mon imagination la religieuse des Lettres portugaises, au point que je lui ai voué une ferveur qui ne pouvait s’achever qu’en roman. Elle, amoureuse d’abord, adorée, puis délaissée, abandonnée, et alors femme bafouée, persécutée par la communauté des vertus inquisitoriales, tombée à terre, fut piétinée par tout un village, se redressa seule et, la haine vaincue et la victoire consommée, finit par entrer dans le si merveilleux esprit d’enfance qui ne croit qu’en aimer, ne voit que l’invisible et n’entend que les voix du silence.