Plongez dans l'univers de nos auteurs
WAGNER MARIE-PAULE - Plume
Ami lecteur, je me présente. Je m’appelle Plume, je suis un berger créole. Aujourd’hui, j’ai deux ans et je vis une vie de princesse. Pourtant, rien ne m’y prédestinait. Née dans un squat en Guadeloupe, j’ai été envoyée en métropole pour être adoptée. C’est à travers mes yeux que tu découvriras mon parcours et mon histoire.
CHALA MESSAOUD - J'avais six ans le 1er Novembre 1954
Témoin de terribles événements, l'auteur, un jeune Kabyle âgé de six ans le 1er novembre 1954, révèle les atrocités d'une guerre oubliée. Ainsi ce livre dénonce-t-il l'instauration du Code de l'indigénat dès l'occupation de l'Algérie par la France en 1830. Ce Code était même une forme déguisée de l'esclavage, vu que les indigènes n'avaient pas les mêmes droits que les colons !
Ce roman jette aussi l'opprobre sur la politique du gouvernement (socialiste) en place au début du conflit - Pouvoirs spéciaux accordés à l'armée française en février 1956, institutionnalisation de la torture à la suite de la bataille d'Alger en 1957... - et condamne l'atrocité des fellagas vis-à-vis des indigènes instruits et favorables aux Français...
Enfin, ce récit vilipende la dictature mise en place par le FLN dès le début de l'indépendance, et le racisme brulant de ce parti unique, à l'encontre de la communauté berbère, qui était la seule à s'opposer à leur politique...
Un ouvrage bouleversant, lié aux heures les plus sombres de l'Histoire.
Fils d'un instituteur de l'école publique de l'Algérie française, l'auteur commence son cursus scolaire en Grande Kabylie, et l'achèvera à l'université de Censier, à Paris.
Professeur certifié - hors classe - de lettres modernes, il raconte ici les moments forts de la guerre d'Algérie, qu'il a vécus, enfant...
LEGRAND MONIQUE - J'avais perdu la rose des vents
La rose des vents est un outil d'orientation qui indique les points cardinaux. C'était une figure à quatre, huit et jusqu'à trente-deux directions dont les marins grecs de l'Antiquité usaient déjà pour s'orienter lorsqu'ils naviguaient loin des côtes. Elle était très présente au Sénégal, terre la plus à l'ouest du continent africain, ou par le passé de si nombreux navires ont accosté, et qui fut aussi, de façon plus glorieuse, la première terre d'atterrissage des pionniers de l'aviation comme Mermoz...
Dans ce récit, cette figure d'orientation tient une place symbolique que l'on approche inexorablement sans le savoir, à l'image d'une narration qui prend la forme de la recherche d'un itinéraire perdu.
Le lecteur est entrainé dans une expérience inouie qui consiste, après plus d'un demi-siècle d'oubli, à tenter de retrouver un passé perdu dont les seuls témoins sont des mots conservés dans la mémoire d'une enfant de dix ans qui avait fini par les oublier et qui reviennent peu à peu à la conscience. Il devient le témoin d'une expérience de vie et d'écriture encore jamais tentée.
Le monde qui en surgit est celui de la dernière décennie d'un passé colonial qui prit fin avec l'indépendance de ce pays le 4 avril 1960. L'auteure pose un regard sans tabou sur le passé de cette fin de colonie vécue par une enfant de dix ans.
Monique Legrand est née à Dakar, sa terre d'Afrique ou elle trouva et puisa l'eau précieuse de son africanité. La France fut une terre d'accueil ou elle trouva sa résilience dans l'étude des langues et cultures de l'Antiquité. Agrégée de lettres classiques et auteure d'articles et d'ouvrages sur l'Antiquité, elle s'est attachée à mener une réflexion et une action de terrain pour concilier la mémoire des cultures dans toute la richesse de leur expression.