Plongez dans l'univers de nos auteurs
MONTET ADRYEN - Dix-sept ans et onze mois
Davidy, jeune poète et penseur amateur, se confie une dernière fois sur son vécu, sa situation actuelle et sa philosophie de vie.
Malgré les abandons et les idées suicidaires, il réussit à se relever grâce à Antoinette, une vieille dame qui l’accueille chez elle et le traite comme son propre fils.
Progressivement, son être ne vit plus parmi les autres, et Davidy meurt socialement, contre son gré.
La jalousie et le sentiment d’injustice blessent son ego démesuré, ce qui le conduit dans un océan de haine, où ses démons deviennent ses amis les plus fidèles. La déchéance est envoûtante, mais aussi fatale, puisque Davidy en suffoque et s'y noie petit à petit.
Son enfer intérieur l’assassine et le dévore. Dans la nuit du 26 décembre, l’adolescent s’enfonce et sombre dans les profondeurs de ses plaies béantes…
PIRUS JANA - Mission accomplie
« Je ne sais combien d’années exactement ont passé. Sûrement un grand nombre. Je ne suis plus du tout la même après le recyclage géant dont je fais le récit dans mon livre précédent. La personne que j’ai été autrefois est pour moi comme une étrangère que j’ai connue dans une ancienne existence et que j’ai quasi complètement oubliée.
[…]
J’ai vécu en effet tant de choses, j’ai été si secouée qu’il me fallait un recul véritable pour que tout se décante. Il fallait laisser du temps au temps pour une intégration et un mûrissement intérieur réel. Et il me fallait aussi et surtout, une vraie et longue période de repos pour préserver mon équilibre psychique qui, à force d’être malmené, aurait fini peut-être par être sérieusement ébranlé. C’est pourquoi je remercie mon inconscient d’avoir accepté de jouer le jeu pendant de si longues années. Je le remercie de m’avoir véritablement laissée vivre de si longues années sans plus se mêler de rien. »
VALLAR CHRISTOPHE - Nous avions dix-sept ans
Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c’est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l’autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l’odeur de l’expresso sur les vestes, et d’attraper son Bac en plein vol, puisqu’on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D’une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l’autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l’appétit de l’oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu’il va même en partager l’abondance avec Fifi l’ami d’enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s’étirent et n’en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s’en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu’à elle, celle qu’on n’attendait pas, blonde comme un blé, de l’azur plein la pupille. Vanessa, c’est d’abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d’une vie face à la moitié de cet homme qu’il n’est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l’amour se régale, qu’il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu’il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman.