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BELMAKADEM JELLOUL - Les conflits humains extérieurs, expression de désordres intérieurs
Entre les féminicides, les suicides dus au harcèlement, les crimes de guerre et bien d’autres drames, l’humanité est en train de se détruire et de sombrer dans une sorte de folie collective. Pour sortir de cet état catastrophique, nous avons intérêt à changer notre façon de vivre, en commençant par changer notre conception de la vie et considérer la nature comme un être vivant, intelligent et puissant, agissant avec les quatre éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre. Tout est lié :
– les feux destructeurs dans la nature avec les feux de l’amour humain, celui des passions
– l’air, les vents dévastateurs avec les pensées négatives et nuisibles
– l’eau, les inondations catastrophiques, avec les sentiments et désirs de haine et de violence
– la terre et ses tremblements avec les actes et comportements violents.
Tous ces phénomènes ne sont que des conséquences visibles des désordres invisibles qui se déroulent dans le monde psychique des humains, dans leur intellect et leur cœur, leurs pensées et sentiments.
Il est temps de changer : notre façon de vivre, de penser, de sentir et d’agir.
QUILLET JEAN-MARC - Dérive
Une disparition. Une enquête.
Quelques rencontres, un pêcheur, un proviseur (adjoint !), des enseignants, un jeune sportif, une femme d'entretien, un responsable de club d'aviron, des collègues... et un couple de mariniers.
Le monde de la batellerie.
Dans ce roman, le commissaire Berthelot est presque seul.
Presque... Eugène Poulbot, le collègue de la « Scientifique », passe au téléphone. Mariette, l'admirable secrétaire toujours aussi précieuse, est fidèle à son poste.
L'histoire avance vite. Plus vite que l'eau du fleuve.
Et... Ah, oui ! Il y a un souhait à la fin du livre : il serait bienvenu de baptiser des bâtiments publics avec des noms de femmes. Ici, pour rester dans la tonalité du récit, on avance des noms de grandes navigatrices.
Jean-Marc Quillet navigue entre arts de la scène (théâtre, danse, musique) et écriture.
Véritable artiste, il exerce également la profession de pédagogue autour de ces expressions artistiques. Il aime aussi le vin et la cuisine, comme écritures et lectures du monde. Surtout parce qu'il est très gourmand.
Cliché : Loic SERON
Illustrations : Jean-Marc Quillet
CARA MICHEL - Ma danse d'être
Une phrase m’était venue au réveil. Elle m’avait résonné dans les oreilles toute la journée et lentement, elle avait envahi tout mon être, jusqu’à devenir une compagne fidèle. Avant le sommeil et au lever du jour, comme une rengaine, une litanie, une prière :
« J’ai soixante-deux ans, j’ai perdu deux dents… J’ai soixante-deux ans, j’ai perdu deux dents… »
Une drôle de musique lancinante, ni gaie ni triste, similaire au son d’une cloche, régulière, tenace, qui scandait ces mots tel un glas…
J’ai mis du temps à me demander d’où venaient ces phrases qui empoisonnaient petit à petit mon existence. Peut-être les prémices de la folie ?
J’avais beau essayer de chasser ce tintement étrange, le tréfonds de mon âme, lui, savait ce que c’était.
À vous, je confie Ma danse d’être, sans exigence ni ambition, mais dans l’espoir de partager et d’être entendu.