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STEFANINI CATHERINE - Un genre
En 2098, un mystérieux groupe de scientifiques projette de supprimer le gène de la jalousie du génome humain. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Une pandémie mortelle touche le monde entier et décime la population. Roseline devient alors l’unique survivante. Cette scientifique réussit à se cloner pour repeupler la planète. Mais sans genre et sans ethnie, comment l’Humanité se porte-t-elle ?
DESMARAIS GILBERT - La mémoire n'est pas une faculté qui oublie
En l'absence de mémoire, que serions-nous ? Je crois que sans passé ni futur, nous n'existerions pas. Le passé est le gage de l'avenir, et nous rappelle nos erreurs ainsi que nos réussites. La mémoire est notre expérience. L'oubli nous permet de nous centrer sur l'essentiel, mais engendre souvent les souffrances de l'humanité. La mémoire est d'une grande complexité, et il est bon d'en connaitre l'essentiel, soit les bases qui la constituent.
Certaines pathologies nous privent de cette fonction fondamentale et nous rendent totalement invalides. Nous sommes conditionnés par notre passé, ce qui nous permet d'affronter les aléas du présent et du futur. Elle peut être consciente ou inconsciente, impliquer des automatismes, des réactions inconscientes, des pensées conscientes, le retour vers un passé lointain, voire les épisodes de la vie quotidienne. La mémoire peut être automatique, ce qui nous libère de certaines tâches qui autrement entraveraient notre liberté. Elle nous influence parfois sans que nous le sachions.
Il existe ainsi plusieurs mémoires, et toutes ne disparaissent pas en même temps dans la pathologie. Ceci mène à parler de réadaptation ou d'adaptation afin de faciliter l'existence de certains individus souffrants. Il n'y a pas encore de solutions miracles, mais le siècle actuel pourra nous révéler plus de stratégies à adopter en guise de compensation pour les troubles mnésiques. La mémoire est émotionnelle, en constante évolution, sensible aux désordres personnels et mondiaux, et nous permet parfois de nous dépasser. La mémoire est donc le pilier de notre comportement présent et à venir, d'ou l'importance de bien la connaitre.
Le monde n'a jamais été aussi menacé, alors avons-nous oublié ?
Gilbert Desmarais est docteur en neuropsychologie, membre honoraire de l'Ordre des psychologues du Québec (OPQ). Il s'est, entre autres, mérité le prestigieux prix Noel-Mailloux de l'OPQ, pour sa contribution exceptionnelle au développement de la neuropsychologie. Il réalisa ses études postdoctorales à Boston sous la supervision de la docteure Edith Kaplan, dans l'équipe des docteurs Norman Geschwind, Michael Alexander et Martin Albert, neurologues du comportement.
DALSACE ROBERT - Guerre 14-18 - Journal d'un médecin auxiliaire
Cet ouvrage retrace le quotidien d'un combattant français pendant la première guerre mondiale. L'auteur, Robert Dalsace (1897-1996), fut mobilisé en août 1916, alors qu'il n'avait pas encore
19 ans. Étudiant en médecine, il fut donc dirigé vers une formation de médecin auxiliaire. Il assuma cette fonction jusqu'à sa démobilisation en juillet 1919. Le journal qu'il a tenu couvre toute cette période. Pour lui, le vrai combat commença en avril 1918, dans la Somme, lorsqu'il se trouva pour la première fois sous le feu de l'ennemi.
Il nous décrit, dans un style plein de sensibilité, la dureté des combats, les pertes innombrables de vies humaines, ou encore l'attente impatiente de la relève. Il nous fait partager son désarroi face aux ravages persistants de l'ypérite, ce gaz pernicieux utilisé par les Allemands.
Quand le conflit toucha à sa fin, l'auteur découvrit la nature dévastée, les maisons endommagées, les infrastructures détruites par l'ennemi en fuite, et surtout les mines et les dispositifs prêts à exploser sans avertir... Le journal s'achève sur l'occupation en Allemagne, avec une analyse intéressante de l'accueil de l'armée française par les autochtones.
Robert Dalsace fut décoré de la Croix de guerre pour son courage, son dévouement et ses grandes qualités professionnelles.