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COLLINET-GRIBLIN JEAN-FRANCOIS - Léontine
« Considère, mon amour, jusqu’à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! Malheureux, tu as été trahi, et tu m’as trahie par des espérances trompeuses ».
Pourquoi fallait-il que ces premières phrases des Lettres portugaises m’accompagnent ma vie durant ? Et comment se fait-il que, dans les passions amoureuses, souvent les amantes font naufrage dans un don d’elles-mêmes inouï de générosité, quand les amants arrivent à se retenir au bord de la falaise et à se rétablir sur la terre ferme ? Et enfin, et surtout, Léontine, une de mes aïeules, grandie à la mesure de mon admiration adolescente, ne devint-elle pas dans mon imagination la religieuse des Lettres portugaises, au point que je lui ai voué une ferveur qui ne pouvait s’achever qu’en roman. Elle, amoureuse d’abord, adorée, puis délaissée, abandonnée, et alors femme bafouée, persécutée par la communauté des vertus inquisitoriales, tombée à terre, fut piétinée par tout un village, se redressa seule et, la haine vaincue et la victoire consommée, finit par entrer dans le si merveilleux esprit d’enfance qui ne croit qu’en aimer, ne voit que l’invisible et n’entend que les voix du silence.
MAISONNAS JEAN-PIERRE - Prisonnier en Allemagne nazie
En vidant l’appartement de sa mère, l’auteur tombe sur un vieux carton poussiéreux. Il s’interroge sur son contenu. Il y découvre alors le passé militaire de son père, prisonnier, et de son oncle, durant la Seconde Guerre mondiale au travers de lettres et de pièces militaires inédites. D’apparence anodine, ces documents révèlent bien plus que ce que les mots expriment…
PERRON GISELE - 74 jours pour...
La mort m’a renversée le 10 mars 2015. Cette nuit-là, mon fils unique de 26 ans est décédé brusquement.
Que faire du temps qui persiste après le drame ? Tout ce temps qui était jadis destiné à le rendre heureux, lui qui était si vulnérable, emprisonné dans son lourd handicap. Que pouvais-je faire maintenant que je n’avais plus à veiller sur lui ?
J’ai longtemps piétiné sur le chemin du désespoir, jusqu’au jour où j’ai décidé de prendre la route avec mon mari. Le deuil m’avait écrasée, mais le voyage a nourri ce temps vidé de son sens.
74 jours pour avaler des kilomètres en voiture ou à pied dans les États du Sud-Ouest américain. 74 jours pour apprivoiser la souffrance.
C’est à coups de paysages magnifiques, de clins d’œil de mon Olivier, et paradoxalement, d’échanges tumultueux avec ma mère qui subissait son propre drame à des kilomètres de moi, que mon fardeau s’est allégé et mon bagage de souvenirs réconfortants s’est enrichi.
Je vous invite à découvrir ma véritable odyssée vers l’espoir d’un mieux-être.