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COUTROT ISABELLE - Poudre de lune
Arrivé sur Terre par accident, le virus « Poudre de lune » sévit depuis près de trente ans. Après avoir exterminé une partie des êtres vivants, il s’est ensuite contenté de rendre ses victimes stériles.
Le programme international de préservation de l’espèce humaine a permis de sauver huit millions de personnes. Asservie par Owen, mégalomane autoproclamé « Guide Suprême », cette colonie a dorénavant comme seul objectif la colonisation de la planète Mars.
VALLAR CHRISTOPHE - Nous avions dix-sept ans
Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c’est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l’autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l’odeur de l’expresso sur les vestes, et d’attraper son Bac en plein vol, puisqu’on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D’une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l’autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l’appétit de l’oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu’il va même en partager l’abondance avec Fifi l’ami d’enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s’étirent et n’en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s’en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu’à elle, celle qu’on n’attendait pas, blonde comme un blé, de l’azur plein la pupille. Vanessa, c’est d’abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d’une vie face à la moitié de cet homme qu’il n’est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l’amour se régale, qu’il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu’il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman.
Zorcud - Bivouac
L’onde du vent lisse les blés mûrs,
Le soir qui tombe réveille les bois,
Les peupliers font briller leurs ramures,
Au soleil qui se couche dans un ciel de soie.
Une source roucoule sous les herbes couchées,
Les fleurs s’évaporent en senteurs vespérales.
Nature tu ignores tout de mes tourments,
Indifférente au mal qui ronge les amants.
Je suis un vieux croûton amoureux d’une étoile
Qui traverse l’horizon et lentement s’éloigne.