Plongez dans l'univers de nos auteurs
GASSACKYS FERREOL - À l’ombre du désespoir
En Afrique australe, les Nguni, immensément riches, se retrouvent brutalement sur la paille. Entrée par la grande porte, la pauvreté semble s’incruster durablement sur le continent, en même temps que dérèglement climatique, déforestation et, surtout, résurgence de conflits régionaux.
Le patriarche est réconforté par un vieux sage qui lui laisse entrevoir que tout espoir n’est pas perdu car il existe dans son clan parmi ses enfants, un enfant prodige en mesure de leur faire remonter la pente. Mais à quel prix ?
JOULIA HERVE - La Régionalisation Heureuse et autres Pensées de Monsieur F.
Aujourd’hui, nous vivons au pied d’une poudrière avec des bipèdes aux yeux pochés munis de doigts boudinés qui s’agitent mécaniquement sur le clavier.
Dans la basse-cour de cette nouvelle ménagerie on y croise des personnages hauts en couleur : @ et sa charrue électronique, « Quoi de neuf » et ses grandes oreilles électroniques, suivi de l’inévitable chroniqueur mondain aux paupières cousues, celui qui voit le monde tel qu’il devrait être, et non tel qu’il est.
À la question que reste-t-il à faire, comment continuer de rester droit et débout dans cet univers étrange, me semble venu le moment de répondre ceci : agissons de façon déterminée aux côtés « d’êtres renouvelables », nous voulons dire des personnes capables de penser par elles-mêmes, soit sans le concours des robots.
Là est ma première Pensée pour les combattants de l’Humanisme Engagé : tenez-vous loin des Hommes-Tapisseries, ceux qui confondent modestie avec effacement de soi.
Là est ma deuxième Pensée : tenez-vous loin des Hommes-Crotales, toujours prêts à mordre et à suivre les idéologies populistes de la meute.
Là est ma dernière Pensée : tenez-vous loin des Hommes-Cochons qui n’obéissent qu’à leur ventre, en oubliant que nous disposons d’un cœur, d’une âme, d’un esprit et d’une volonté.
NZINGA MAKITU GERMAIN - Journal intime d'un prêtre en confinement
La pandémie de COVID-19 a réussi à inoculer la peur chez la plupart d'entre nous. La peur de mourir. La peur de laisser soudainement amis et connaissances sans les avoir préparés et sans s'être préparé soi-même. La peur du grand inconnu. Enfin, cette épouvante généralisée qui se lit dans les yeux de tous, malades et bien portants.
Cette peur rôde autour de moi. Elle n'attend que la première occasion pour m'assaillir. C'est donc pour la défier que j'ai choisi l'arme du récit. J'ai pris l'option de la nommer, d'en parler, de raconter ses effets dévastateurs sur moi et sur mes proches, d'avouer mon vacillement alternatif entre les nuits denses de mes cauchemars et les rayons de lumière venus constamment me donner un sens et une nouvelle orientation.
Confiné entre les quatre murs de mon appartement, j'ai refusé de m'avouer vaincu. J'ai choisi de raconter. Ce journal intime est la voix de mes états d'âme, l'écho de mes dialogues quotidiens avec mon divin Maitre, avec moi-même et avec la famille humaine qui de près ou de loin m'est restée en profonde communion de prière.
L'Abbé Germain Nzinga Makitu est un prêtre originaire de la République Démocratique du Congo, du diocèse de Matadi dans la province du Kongo Central. Il preste son ministère sacerdotal dans le nord de l'Italie comme vicaire paroissial et aumônier des migrants francophones.