En 1990, la France comptait 3 760 centenaires. En 2021, ils étaient 26 612 et les octo-nonagénaires suivaient cette augmentation, confirmant le vieillissement démographique du pays. Il s'ensuivit la multiplication de maisons de retraite et d'EHPAD et c'est d'une résidence pour seniors que l'auteure, née en 1927, en propose quelques échos.
Dans cette classe d'âge, les femmes sont plus nombreuses que les hommes et les veuves avec nombre de petits-enfants sont la majorité. Leur vie tranquille les tient éloignées des changements de civilisation que connait notre époque et il s'installe un décalage de générations fortement marqué : ignorance de techniques contemporaines, incompréhension d'un vocabulaire novlangue, conservatisme politique, vulnérabilité face à des arnaques... tout cela fait des vieilles dames des proies faciles à tromper. Ce sont les petites mésaventures réellement vécues par les victimes, que l'auteure s'est amusée à raconter, tout en changeant les noms, les lieux et les contextes pour garder l'anonymat.
Ces histoires sont volontairement très courtes pour être facilement lues par des personnes âgées et aussi par des jeunes qui les liraient oralement à des malvoyants... et pourraient s'en amuser !
Cartographe-Géographe à l'Université de Strasbourg, au CNRS et dans plusieurs pays étrangers, Sylvie Rimbert s'interroge aujourd'hui sur une retraite presque aussi longue que sa vie active, tout en pratiquant dessin et écriture. À 92 ans, elle s'est installée dans une « résidence pour seniors » en Normandie, dont elle est originaire.

Langlade. C’est dans ce petit coin de paradis bien niché au cœur de la pinède, entouré de vignes et adossé à une colline sur laquelle dominait un vieux moulin à vent, que j’ai passé mes jeunes années.
Dès que je songe à mon enfance, une foule de souvenirs hantent mes pensées comme le chant des cigales, les cris des martinets et la beauté des cieux d’un bleu limpide. En me remémorant ces doux instants de bonheur, j’idéalise sans doute mes souvenirs de jeunesse, et j’oublie de mentionner les difficultés que j’ai dû affronter, les conflits que j’ai vécus et les combats que j’ai dû mener.
Je vous emmène dans cette France rurale des années cinquante et retrace les difficultés de l’époque et la volonté de toute une nouvelle génération de rompre avec les préceptes, les exigences et les ordres dictés par les parents.

Saperlipopette !
Venez donc faire une pause !
Prendre le temps... aujourd'hui, qui ose ?
C'est en débutant la guitare
que j'ai renoué avec l'écriture.
« Il n'est jamais trop tard »
Me soufflait alors un murmure.
Les mots depuis s'enchainent,
comme une envolée de notes.
Ils racontent parfois des peines...
Mais la joie, souvent s'y chuchote.
Ces mots, je les espère optimistes,
mâtures, aux teintes féministes,
Drôles, surprenants, maladroits,
désinvoltes et frivoles parfois.
Saperlipopette !
Faisons rire notre enfant intérieur.
Avec ces mots en forme de pirouettes
Et même si ce n'est qu'un rêve
Jouons, lisons, le temps d'une trêve.
Fabala vit près de Grenoble. Infirmière en centre hospitalier psychiatrique depuis plus de vingt ans, elle se passionne pour les relations interpersonnelles et puise son inspiration dans les rencontres, ses émotions et ses expériences de vie.