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LEMARTINEL ANNE - Pourquoi j'ai pas école - Lettre d'une grand-mère à son petit-fils, Louis, autiste
À chaque rentrée scolaire, des milliers d'enfants en situation de handicap peuvent faire ce constat : « J'ai pas école ». Faute d'AESH (Accompagnant d'Élèves en Situation de Handicap), ils ne peuvent pas rejoindre leurs camarades de classe.
« J'ai pas école », c'est aussi ce que peuvent dire toute l'année plus de 50 000 enfants atteints d'un trouble du spectre autistique, non scolarisés ou qui ne sont admis à l'école que quelques heures par semaine. Vers l'âge de trois ans, Louis, le petit-fils de l'auteure est diagnostiqué autiste sévère. Cet ouvrage relate les six premières années de Louis : erreurs de diagnostic, grandes espérances et désillusions de ses parents, un véritable parcours du combattant, semé d'embuches et d'épisodes tragi comiques pour obtenir des réponses et de l'aide. La prise en charge de ces familles est catastrophique. On peut incriminer un manque de moyens financiers, humains mais aussi des pratiques pédagogiques totalement inadaptées qui ne tiennent pas compte des difficultés des enfants autistes et de leur potentiel. Ce récit est avant tout une déclaration d'amour à Louis mais aussi un cri de colère contre la société. Peut-on accepter qu'en France, l'école rejette ainsi ces enfants ?
Anne Lemartinel a enseigné comme professeure agrégée de philosophie dans l'éducation nationale après une courte expérience d'institutrice en maternelle et en classe d'inclusion scolaire en zone d'éducation prioritaire. Elle a ensuite, dans le dernier tiers de sa carrière professionnelle, exercé les fonctions de cheffe d'établissement.
CESALLI SEVERINE - Le déni qui tue - Ou comment penser l'impensable
En se basant sur six récits inspirés de sa pratique pédopsychiatrique suivis d’éclairages théoriques, Séverine Cesalli vous propose de plonger sans jugement dans ce monde intrapsychique où dénis et réalités internes et externes s’entrechoquent pour le meilleur et pour le pire, en abordant différents types de dénis tels que le déni climatique, l’inceste, la maladie et bien d’autres.
Pourquoi fait-on du déni ? Notre perception de la réalité est beaucoup plus influencée que nous ne le pensons par nos désirs, nos besoins et nos craintes. Le déni au sens psychanalytique est une défense de nature psychotique, un rempart utile pour permettre à la majeure partie du psychisme de continuer de fonctionner, mais au prix d’un clivage d’une partie de la réalité et d’une partie de nous-même, ce qui peut s’avérer destructeur. Dans le langage usuel, en revanche, le déni renvoie à toute une gamme de défenses variées.
Que faire face au déni ? Avec une meilleure connexion à nous-mêmes et aux autres, avec une meilleure compréhension des processus qui mènent au déni, il est possible de mieux faire face à la réalité et de trouver plus de bien-être, de souveraineté et de liberté intérieure.
De même, face aux difficultés à venir pour l’humanité, plutôt que privilégier les défenses faciles du déni et de l’évitement, une meilleure adaptation à la réalité nous aide à penser ce qui nous paraissait impensable, à nous y préparer, à améliorer notre maturité collective ainsi que notre résilience… et qui sait, peut-être même à modifier positivement la trajectoire de l’humanité ?
NACHT DE NOTTINY ROLAND - Trois petites soupes - Journal de route du travail obligatoire en Allemagne (STO) 1943-1945
Il ne s'agit pas de « souvenirs de », de témoignages récoltés ou de vagues réminiscences remises en forme. Il s'agit du journal de mon père réquisitionné dans le cadre du STO (Service de travail obligatoire). 803 jours qui couvrent la totalité de son exil en territoire allemand. 803 jours qui montrent les véritables conditions de vie au jour le jour, sans fioriture, sans état d'âme.
J'ai juste, moi, son fils, retranscrit, déchiffré et mis en forme ses carnets. Vous vous verrez transportés, petit à petit, au coeur des années 1943-1945.
Né en aout 1922, Roland Nacht de Nottiny est décédé le 5 octobre 2007. Il a exercé en tant que cadre dans une entreprise de produits chimiques, d'abord française puis allemande.
Son fils Thierry Nacht, instituteur à la retraite, retranscrit ici les carnets de son père.